Né le 4 juin 1910 à Châteaubriant (Loire-Inférieure)
Mort en déportation le 1er mars 1943 à Hinzert (Allemagne).
Fils de Jules Douet et de Sidonie Cochin, Gaston Douet se marie le 12 octobre 1934 à Châteaubriant avec Léa Hervé. Ils auront quatre enfants : Maryvonne (née en août 1936), Joëlle (mai 1938), Mauricette (août 1939) et Noël (décembre 1940). Après avoir été cimentier, Gaston Douet entre au Réseau des Chemins de fer de l’État le 12 février 1937 et devient manœuvre au dépôt de Nantes Sainte-Anne (Loire-Inférieure). La famille s’installe en ville.
Mobilisé en 1939-1940, dans le cadre de l’affectation spéciale, le cheminot est remis à la disposition de la SNCF en juillet 1940. Soupçonné de propagande communiste et d’avoir participé à un attentat sur la voie ferrée entre Pont-Rousseau et Bouguenais, il est arrêté en avril 1942, chez lui, par la police française. Emprisonné à Nantes, il est déféré au parquet le 27 mars, puis remis en liberté provisoire le 2 mai.
Le 12 mai 1942, il est de nouveau arrêté, cette fois par les autorités allemandes. Interné à La Rochelle (Charente-Inférieure), il est ensuite transféré à Fresnes (Seine-et-Oise). Il est classé NN (Nacht und Nebel), ce qui implique sa déportation rapide et en secret vers le Reich.
Le 5 novembre 1942, il quitte la gare de l’Est en direction du camp spécial de la SS d’Hinzert. Gaston Douet y meurt, le 1er mars 1943, des mauvais traitements subis durant ces mois de détention.
La mention « Mort pour la France » est apposée sur son acte de décès et le titre de Déporté politique lui est attribué en 1954. Son nom figure sur le monument aux morts de la gare de Nantes.
Photo : Gaston Douet. Archives familiales. Association Rail et Mémoire.
Sources : SNCF, 118 LM 108/1 ; SNCF, D00239530 ; SNCF, 2001/001/ATDIV/162/30 ; SHD DAVCC, 21 P 444578 ; AD Loire-Atlantique, 1698 W 113, 1694 W 12 ; RM ; CGC ; FMD
Extrait de l’ouvrage Les Cheminots victimes de la répression, 1940-1945. Livre mémorial (Paris, Perrin/Rails et histoire/SNCF, 2017).