Gares et réseau ferré

La gare de Bordeaux-Saint-Jean : la gare du Midi

Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, de la Compagnie d’Etat, celle du Paris-Orléans, la gare de Bordeaux-Bastide et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient […]

 Posté le

Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, de la Compagnie d’Etat, celle du Paris-Orléans, la gare de Bordeaux-Bastide et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, du réseau de l’État, la gare de Bordeaux-Bastide du Paris-Orléans et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Progressivement, la gare du Midi, de petite taille et construite provisoirement en bois, prend le dessus, notamment grâce à la construction en 1860 de la passerelle Eiffel, du nom de son maître d’œuvre, seul pont ferroviaire permettant de traverser la Garonne à Bordeaux. Devenue la principale de la ville, la gare du Midi est reconstruite de 1889 à 1898 avec le concours de Louis Choron, ingénieur des Ponts et Chaussées employé par la Compagnie et spécialiste de l’architecture métallique et de l’architecte Marius Toudoire, également auteur de la gare de Lyon à Paris et de la gare de Toulouse-Matabiau. L’immense bâtiment des voyageurs, flanqué d’un hôtel et des bureaux de la Compagnie, est parallèle à une halle métallique en arc de cercle, ouvrage de la maison Daydé et Pillé. C’est encore aujourd’hui la verrière ferroviaire métallique la plus importante d’Europe, avec ses 279,60 mètres de long, 55,89 mètres de large, 36 mètres de haut et ses deux horloges. La gare et sa halle métallique au-dessus des voies sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1984.

Quant à la passerelle ferroviaire Eiffel, conçue en 1858 par Stanislas de Laroche-Tolay, ingénieur des Ponts et Chaussées, avec Paul Régnauld comme ingénieur en chef de la Compagnie des chemins de fer du Midi et Gustave Eiffel comme directeur du chantier, elle a frôlé la destruction après l’arrêt de circulations des trains en 2008 et la construction d’un nouveau pont à quatre voies permettant plus de fluidité dans le trafic. En 2010 elle est classée au titre des monuments historiques – sa destruction aurait pu remettre en cause l’inscription en 2007 de Bordeaux au Patrimoine mondial de l’UNESCO – mais son devenir reste encore en cours de définition. Restaurée en 2019 par son propriétaire actuel, SNCF Réseau, elle pourrait devenir un pont réservé aux piétons et vélos, dans le cadre du projet Euratlantique.

Enfin, à l’intérieur de la gare, on trouve un point de rendez-vous traditionnel pour les Bordelais : la carte du réseau de la Compagnie du Midi, gravée dans le mur. La fresque, abîmée par le temps et par les travaux de rénovation de la gare dans les années 1980, a eu le droit à une restauration nécessaire à la préservation de l’œuvre pour ses 90 ans, en 2020.

Quels procédés ont été utilisés pour redonner sa jeunesse à cette carte ? Vous pourrez en apprendre davantage dans cette série de vidéos sur la restauration de la carte du réseau de la Compagnie des chemins de fer du Midi.

 

Découvrez aussi

Raymond Persignant (15 décembre 1921 – 19 novembre 1944)

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle).    Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du […]

En savoir plus

À la mémoire des cheminots qui ont participé à la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944

En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la […]

En savoir plus