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DEGUILHEM Louis (10 mai 1904 – 6 février 1945)

DEGUILHEM Louis Né le 10 mai 1904 à Beaucaire (Gard) – Mort en déportation le 6 février 1945 à Dachau (Allemagne). Louis (Paul) Deguilhem est entré au chemin de fer le 1er octobre 1925, il se marie à Oullins le 22 janvier 1927 avec Jeanne Lombard, dont il aura un enfant, né en 1928. En […]

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DEGUILHEM Louis
Né le 10 mai 1904 à Beaucaire (Gard) – Mort en déportation le 6 février 1945 à Dachau (Allemagne).
Louis (Paul) Deguilhem est entré au chemin de fer le 1er octobre 1925, il se marie à Oullins le 22 janvier 1927 avec Jeanne Lombard, dont il aura un enfant, né en 1928. En 1940, la famille habite avenue Paulin-Talabot, à proximité de la gare d’Arles (Bouches-du-Rhône) et pas très loin des ateliers SNCF où Louis Deguilhem est ouvrier aux ateliers ferroviaires SNCF Sud-Est, un lieu important de résistance ouvrière.
Le parti communiste s’y reconstitue rapidement. Le 6 juin 1941, la 9e brigade mobile de Marseille arrête Louis Deguilhem et sept autres cheminots des ateliers (Fernand Fournier*, Charles Gardiol, Joseph Peloux, Adolphe Piche, Claude Pin*, Charles Raymond, Pierre Souchon*) pour menées antinationales et distribution de tracts communistes. Il est condamné à dix ans de travaux forcés (commués en mai 1944 en cinq ans de prison).
Immédiatement révoqués de la SNCF, les huit cheminots sont incarcérés à la prison Saint-Roch de Toulon (Var) – c’est le cas de Louis Deguilhem – ou à la centrale de Nîmes (Gard). Sept d’entre eux, dont Louis Deguilhem, sont transférés à la centrale d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Ils participent, dans cette prison, à l’organisation communiste clandestine. Chacun est tenu de se cultiver, de participer à des conférences, et s’emploie à des activités diverses. Paul Deguilhem rédige des poèmes et une pièce de théâtre, jouée par les détenus le 11 novembre 1943, effectue des peintures sur bois (dont celle d’une Arlésienne) et écrit les paroles de « Debout », chant des patriotes emprisonnés à Eysses. Le 19 février 1944, une tentative d’évasion collective échoue et entraîne une répression féroce. Cinquante détenus sont pris comme otages et 12 d’entre eux sont fusillés, le 23 février 1944, après condamnation par une cour martiale de la Milice. Le 30 mai 1944, plus de 1 100 détenus d’Eysses sont livrés aux Allemands et transférés à Compiègne (Oise).
Le 18 juin 1944, un transport de plus de 2 100 hommes est organisé pour le camp de
concentration de Dachau, composé pour moitié d’anciens détenus d’Eysses. Parmi eux, Louis
Deguilhem et quatre des huit cheminots arlésiens. Le convoi arrive à Dachau le 20 juin 1944,
en fin d’après-midi. Louis Deguilhem est affecté au travail en usine. Tombé malade en décembre 1944, il entre à l’infirmerie du camp où, en dépit des soins de Louis Auguste, il meurt le 6 février 1945.
Il a été reconnu « Mort pour la France ». Il figure sur la plaque commémorative des ateliers d’Arles
(déplacée à la gare de la ville) avec Fernand Fournier*, Claude Pin* et Pierre Souchon*. À Marseille, son nom est gravé sur la colonne octogonale dédiée aux 446 agents SNCF « des 8e arrondissements morts pour la France ».

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