Né le 23 mai 1907 à Airvault (Deux-Sevres) – Mort en déportation le 20 novembre 1944 à Neuengamme (Allemagne).
Abel (Raymond, Frédéric) Françoise effectue son service militaire dans la marine, comme quartier-maître mécanicien à l’atelier central de Brest, du 15 novembre 1927 au 1er mai 1929. Il entre aux Chemins de fer de l’État le 8 septembre 1930, en tant que cantonnier à l’essai à Courtalain (Eure-et-Loir). En 1931, il se marie à Simone Bouron, avec qui il aura trois enfants : deux fils, nés en 1933 et 1935, et une fille, née en 1940. Il est muté à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) en avril 1935, puis à Caen (Calvados) en août 1936, avant de trouver un poste à Limoges (Haute-Vienne) en mai 1939, ou il s’installe 40, rue Saint-Léonard. En septembre 1943, il rejoint un groupe FTP [Francs-tireurs et Partisans]. Il est arrêté le 2 mai 1944 sur les lieux de son travail en gare de La Souterraine, à la suite du sabotage d’un train de ravitaillement allemand et d’autres effectués sur la ligne Limoges- Châteauroux. Placé en détention de sécurité, il est rapidement transféré à Compiègne, pour être déporté le 4 juin 1944 dans un convoi formé de plus de 2 000 hommes vers le camp de concentration de Neuengamme. Il y est enregistré trois jours plus tard avec le matricule 33531. Après la quarantaine, il est affecté au Kommando de Stöcken, à Hanovre, où les détenus travaillent à la production d’accumulateurs électriques. Il y meurt le 20 novembre 1944.
La mention « Mort pour la France » est apposée sur son acte de décès en janvier 1947 et le titre de Déporté résistant lui est attribué en avril 1952. Son nom est repris par la plaque de l’arrondissement à la gare de Limoges-Bénédictins.
Stéphane Simonnet, Hervé Barthélémy
Sources : Archives SNCF, 118 LM 108/1 ; D00152267, B00012250 ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, 21 P 481279 ; Rail et mémoire ; Cercle généalogique des cheminots ; Fondation pour la mémoire de la déportation.