Né le 26 juin 1914 à Nantiat (Haute-Vienne) – Abattu le 8 juin 1944 à Couzeix (Haute-Vienne).
Manœuvre auxiliaire à Limoges, Lucien Thomas est marié et père de deux fils nés en 1939 et 1940. Le 8 juin 1944, vers 17 heures, la Sipo-SD [Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst, police de sûreté et service de sûreté] fait irruption dans le dépôt de Limoges à la suite d’un sabotage. Camille Michel est aussitôt visé par une rafale de mitraillette et mortellement blessé. Les agents de l’atelier et des bureaux, y compris les femmes, sont rassemblés manu militari et descendus dans la fosse du chariot. Un membre de la Sipo-SD muni d’une liste appelle plusieurs noms, sans résultat, puis demande à consulter la feuille de service. À 18 h 30, les Allemands se retirent en emmenant le chef de dépôt, M. Lespès, ainsi que le manœuvre auxiliaire Alexandre Le Blanc.
Absents lors de la rafle, mais figurant sur la liste, Marie Antoine Gache, Henri Lavergne et Lucien Thomas sont recherchés. Ce dernier est intercepté en sortant de chez lui et abattu alors qu’il prenait la fuite.
Le titre d’Interné résistant lui est attribué le 28 octobre 1953. Son nom figure sur le monument aux morts du dépôt et sur la plaque de la gare de Limoges.
Hervé Barthélémy
Sources : Archives SNCF, 118 LM 093 ; 303 LM 0020/0010 ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, dossier statut ; Rail et mémoire ; Cercle généalogique des cheminots.