Archive

Mémoire

GROSHENNY Maurice

GROSHENNY Maurice Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments]  Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de […]

 Posté le

GROSHENNY Maurice

Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments] 

Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de l’Est en janvier 1937, un an avant la constitution de la SNCF. Il quitta le poste de commandement de Charleville pour rejoindre celui de Strasbourg en décembre 1944.

Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :

« Prenant en main l’organisation du poste de commandement du 8e arrondissement dès la libération de Strasbourg, a déployé une activité de tous les instants pour rétablir dans les moindres délais la circulation de trains militaires. Par ses qualités de chef, son action exemplaire et son énergie, a stimulé ses subordonnés dont il a obtenu des résultats remarquables. A contribué pour une large part à assurer sans défaillance des transports militaires d’une importance primordiale alimentant la bataille finale contre l’Allemagne. » 

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 48)
Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel, Béziers, 1998/015/CRCS/0302/003

 

Mémoire

HELLMANN Léon (1914 – 1967)

HELLMANN Léon (1914 – 1967) Homme d’équipe à [la gare de] Strasbourg [embauché à sa démobilisation]    Né en 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), Léon Hellmann est entré homme d’équipe à la gare de Strasbourg en juin 1945 et Caporal-chef FFI. Il est décédé en activité en 1967. Cité à l’ordre de la brigade, croix de guerre […]

 Posté le

HELLMANN Léon (1914 – 1967)

Homme d’équipe à [la gare de] Strasbourg [embauché à sa démobilisation]   

Né en 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), Léon Hellmann est entré homme d’équipe à la gare de Strasbourg en juin 1945 et Caporal-chef FFI. Il est décédé en activité en 1967.

Cité à l’ordre de la brigade, croix de guerre avec étoile de bronze :

« Gradé courageux et brave à l’entrée des troupes françaises le 23 novembre 1944, s’est porté au secours des blessés militaires et civils sous le feu de l’ennemi. A fait partie volontairement du groupe qui a ramené sous le feu ennemi le corps du sergent-chef ZIMMER Albert, mort au champ d’honneur au Pont-du-Rhin. » 

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 54)
Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel de la SNCF, Béziers, D00130085

 

 

Mémoire

RÈBRE Henri

RÈBRE Henri  Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim    Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite. Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze  « Soldat F.F.I. du Bas-Rhin […]

 Posté le

RÈBRE Henri 

Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim   

Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite.

Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze 

« Soldat F.F.I. du Bas-Rhin du groupe sanitaire du Bataillon de Couverture du Rhin, a contribué à mettre en route, dès la rentrée des Troupes Françaises à Strasbourg le 23 novembre 1944, le service sanitaire préparé dans la clandestinité. Pour ce faire, a réquisitionné de force des ambulances allemandes et a, sous le feu ennemi, soigné avec beaucoup de dévouement, des blessés militaires et civils, puis les a transportés dans les hôpitaux. S’est dévoué en janvier 1945 en allant cherché les blessés sur la berge du Rhin battue par les mitrailleuses allemandes. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vues 101-102)

 

Mémoire

Raymond Persignant (15 décembre 1921 – 19 novembre 1944)

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle).    Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du […]

 Posté le
GERBEVILLER – Fin octobre 1944 – Au centre notre camarade PERSIGANT, de garde devent le P.C. du Général LECLERC, quelques semaines avant sa mort au combat de FENNEVILLIER le 19 novembre 1944. Source : FENOUILLERE, Jacques, Le peloton du Général Leclerc, Ed. MULLER, Issy-les-Moulineaux, 2002 (2e édition)

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle). 

 

Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du général Leclerc, il est mort au combat lors d’une opération de reconnaissance. 

Raymond Persignant grandit au Mans, où il vit avec ses parents Gustave et Marie Persignant au 35, rue Louis-Garnier. Après sa scolarité, il fait son apprentissage au Centre d’apprentissage des Chemins de fer de l’État, rue de Bretagne, avant d’être embauché aux Ateliers du Mans, où il travaille comme mineur ouvrier jusqu’à ses 21 ans au Service du Matériel de la SNCF, emploi qu’il occupe jusqu’à son engagement dans l’armée. 

Au printemps 1944, après la Libération du Mans, Raymond Persignant s’engage dans la 2e Division Blindée (2e D.B.), unité emblématique de la France libre, sous le commandement du général Leclerc. Affecté au Peloton de garde et de protection du général, il prend part aux combats de la division dans l’Est de la France, notamment lors de la libération de Badonviller, en Meurthe-et-Moselle, à 80 km de Strasbourg le 17 novembre 1944, et de la progression vers Fenneviller, quelques jours plus tard. 

Le 19 novembre 1944, lors d’une opération de reconnaissance à Fenneviller, Raymond Persignant fait partie d’un groupe de soldats chargé de sécuriser une zone encore sous le feu ennemi. Le groupe est surpris à découvert par un bataillon de chasseurs de montagne allemands et, après plus de trois heures de combats, deux hommes, dont Persignant, sont tués. Son camarade Paul Tanach, lui aussi Manceau et âgé de 19 ans, ramène son corps à Fennewiller. Il écrit dans son témoignage « Le 19 novembre 1944 restera pour moi le jour le plus long et le plus dur de ma vie ». 

À titre posthume, Raymond Persignant est décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent, en reconnaissance de son acte de bravoure lors de cette mission. Il est cité à l’Ordre de la Division pour s’être porté volontaire afin de dégager une patrouille amie et avoir fait face à l’ennemi jusqu’à sa mort. 

Le nom de Raymond Persignant est gravé sur le monument de la 2e DB à Paris ainsi que sur le monument des anciens du Peloton de garde et de protection du général Leclerc à Daubensand, dans le Bas-Rhin. Au Mans, une rue porte son nom en hommage à son sacrifice. 

 

Ordre général n° 2 du 3 janvier 1945 – Citations à l’Ordre de la Division (croix de guerre avec étoile d’argent) 

À titre posthume 

Compagnie de Quartier Général 97 

PERSIGANT – Cavalier 

« Belle figure de soldat. Le 19.11.1944. aux environs de BADONVILLER, s’est porté volontaire pour dégager une patrouille amie, a trouvé la mort en faisant feu sur l’ennemi avec son arme automatique. » 

 

 

Plaque commémorative de l’ancien centre d’apprentissage du matériel au Mans, 2, rue de Bretagne © M.-N. Polino / SNCF

 

© Cercle généalogique des cheminots

 

Extrait du Livre d’or de la 2e DB, Musée de la Libération de Paris – musée du Général Leclerc – musée Jean Moulin

 

Ordre général n° 2 du 3 janvier 1945 – Citations à l’Ordre de la Division (croix de guerre avec étoile d’argent), Musée de la Libération de Paris – musée du Général Leclerc – musée Jean Moulin, inv. 2002.2206

 

Gazette, Mémoire

À la mémoire des cheminots qui ont participé à la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944

En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la […]

 Posté le

En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la semaine décisive de la Libération de Paris, voici la libération de Strasbourg, le 23 novembre 1944, étape décisive et surtout symbolique du recouvrement des territoires annexés pendant quatre ans. 

Dix-huit mois après sa création le 1er janvier 1938, la SNCF, entreprise majoritairement contrôlée par l’État qui compte alors 500 000 employés, se retrouve rapidement plongée dans la guerre, puis dans l’Occupation qui la place sous la double autorité de l’occupant nazi et du régime de Vichy. Le réseau ferroviaire en France est alors non seulement un objectif stratégique majeur pour les forces en présence, mais aussi un bien essentiel à préserver : son rôle économique est vital pour la vie quotidienne des Français, confrontés aux pénuries alimentaires et aux difficultés de déplacement. 

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, alors que les troupes alliées se rapprochent des plages de Normandie, la BBC diffuse 210 « messages personnels » qui transmettent l’instruction de déployer sur tout le territoire les dispositifs de mobilisation de la Résistance intérieure dans le but d’entraver le mouvement des forces allemandes pendant le Débarquement. 

Les cheminots qui ont fait le choix de rejoindre la Résistance sont appelés à conseiller et parfois à effectuer des actions de sabotage, en raison de leur connaissance du réseau et de leur accès aux informations sur le trafic ferroviaire. Ils jouent un rôle déterminant dans la mise en application du « Plan Vert » de coupures des voies ferrées élaboré dès 1943, qui permet à la « tête de pont » alliée en Normandie de tenir et, ensuite, aux troupes d’avancer vers le centre-ouest et Paris.  

En effet, le général de Gaulle, ayant obtenu du général Eisenhower la mission de libérer Paris, lance la 2e Division Blindée pour délivrer la capitale. Issue de la « colonne Leclerc » des Forces françaises libres constituées en 1941 en Lybie et forte de 16 000 hommes et de 5 000 véhicules, la 2e DB qui a débarqué en Normandie le 1er août 1944 entre la première à Paris le 24 août 1944 avant de progresser vers l’est de la France et l’Allemagne au premier trimestre 1945. Fidèle au serment fait par Philippe de Hauteclocque « Leclerc » à Koufra le 2 mars 1941 : « Jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg », la 2e DB entre à Strasbourg le 23 novembre 1944.  

Comment les cheminots ont-ils participé à cette étape décisive de la Libération ? 

Tout d’abord en combattant au sein de la 2e DB. L’annuaire des anciens de la 2e division blindée de 1949 ne compte en effet pas moins de 167 salariés de la SNCF déclarés. Bien sûr, seuls sont recensés les anciens de la division qui ont souhaité adhérer à cette association, et ceux qui ont déclaré leur profession. De plus, il s’agit de leur emploi en 1949, quatre ans après leur démobilisation. 

Quoi qu’il en soit, nous y retrouvons des cheminots de tous grades et services et dans toute la France : L’annuaire les classe en des catégories inégales, « employés SNCF (indéterminés) », « chauffeurs », « ajusteurs », « cheminots » ; ils se déclarent pour leur part comme ouvriers, mécaniciens, dessinateurs, agent technique, chef de district, surveillant, surveillant de train, serrurier, rédacteur, tourneur, ou tout simplement « agent ».

Nous savons aussi que plusieurs sont morts au combat en 1944-1945.  

Nous proposons ici deux parcours : celui de Raymond Persignant (ou Persigant), tué devant Strasbourg le 17 novembre 1944, et celui de Jean-Claude Huckendubler, qui a témoigné de son expérience de soldat. 

Ensuite, en prenant les armes dans les rangs des F.F.I., forces françaises de l’Intérieur.

Enfin, en reprenant la direction du réseau alsacien dirigé par la Reischbahn pendant quatre ans et en rétablissant le trafic ferroviaire pour assurer les transports militaires qui accompagneront la progression des alliés pendant l’hiver 1944-1945.  

Le Centre national des archives de la SNCF (Le Mans) conserve ainsi les fiches établies à la sortie de la guerre qui font état des décorations reçues par les agents de l’entreprise au titre de leurs services militaires . Or la croix de guerre, le plus souvent accordée, correspond à une « citation » dont le texte révèle la façon dont ils ont contribué à divers titres à la libération de Strasbourg et de l’Alsace.   

Ces fiches ont été rapprochées des dossiers de carrière et de pension conservés par le Centre des Archives du personnel de la SNCF à Béziers pour en savoir davantage sur chacun : la diversité de ces portraits illustre la variété des parcours au sein de l’entreprise. 

Il ne faut pas oublier les cheminots qui se sont engagés dans la résistance en zone annexée par le Reich allemand bien avant la Libération : pour leur rendre hommage, nous évoquons la figure de Georges Wodli, mort sous la torture dans la nuit du 1er au 2 avril 1943.

 

Deux parcours de cheminots qui ont combattu dans les rangs de la 2e Division Blindée :

Des cheminots membres des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) qui ont participé à la Libération de Strasbourg :

Georges Wodli, symbole de la résistance cheminote en Alsace : 

 

 

 

Gazette, Métiers des chemins de fer, Non classé

Une passion pour une locomotive à vapeur à Saint-Pierre des Corps !

Imaginez-vous à bord d’une locomotive à vapeur, une machine parcourant des milliers de kilomètres à toute vitesse, symbole de la modernité industrielle et de la transformation rapide de nos modes de vie.  À Saint-Pierre des Corps, dans le Centre Val-de-Loire, une centaine de passionnés travaillent d’arrache-pied pour redonner vie à l’un des véritables trésors du patrimoine ferroviaire : […]

 Posté le

Imaginez-vous à bord d’une locomotive à vapeur, une machine parcourant des milliers de kilomètres à toute vitesse, symbole de la modernité industrielle et de la transformation rapide de nos modes de vie. 

À Saint-Pierre des Corps, dans le Centre Val-de-Loire, une centaine de passionnés travaillent d’arrache-pied pour redonner vie à l’un des véritables trésors du patrimoine ferroviaire : la locomotive Pacific 231 E41, symbole historique d’une ville transformée par l’arrivée du train et par l’industrie de la réparation ferroviaire. Elle incarne aussi tout un univers : celui des cheminots et de la puissance industrielle du début du XXe siècle, mis en lumière par l’adaptation de 1937 de La Bête humaine d’Emile Zola, réalisée par Jean Renoir, et par l’œuvre d’Arthur Honegger Pacific 231 (1923, film de 1949). 

Construite en 1936, puis mise en service en 1938 au dépôt de Calais, la locomotive a principalement assuré la liaison Paris-Calais, notamment pour tracter la “Flèche d’or”, prestigieux train reliant Paris à Londres. Pouvant circuler à la vitesse de 140km/h, la Pacific 231E 41 a parcouru en 36 ans deux millions de kilomètres, ce qui représente 50 fois le tour de la Terre ! Outre cette carrière exceptionnelle, elle représente surtout la phase la plus élaborée de la traction vapeur en France, issue des recherches de l’ingénieur centralien André Chapelon. Celui-ci a consacré sa vie à augmenter la puissance des locomotives en perfectionnant les circuits tout en économisant les combustibles. 

En 1974, à la fin de la traction à vapeur, la SNCF fait le don de la machine à la ville de Saint-Pierre des Corps où elle est exposée sur le boulevard des Déportés pendant quarante ans. 

Cependant, son exposition aux intempéries entraîne l’altération de certaines parties de la locomotive. Le 5 décembre 2013 la Pacific 231 E41 a été transportée au hangar aux avions mis à disposition par la Mairie sur le site des anciens Magasins Généraux de la SNCF. Grâce à l’implication de l’Amicale des Anciens et Amis de la Traction Vapeur section Saint-Pierre des Corps (AAATV SPDC) et au soutien de la Fondation La Loco dont la SNCF est l’un des mécènes, la machine est préservée et en cours de restauration.  

La remise en l’état de roulement de la Pacific 231E 41 est un travail de longue haleine, qui dure donc depuis déjà plus d’une décennie, soutenu par la ville qui aide les membres actifs de l’AAATV sur le chantier, et par mobilisation de passionnés, de cheminots, de bénévoles engagés dans la préservation de notre patrimoine ferroviaire. Classée monument historique, elle est l’une des deux exemplaires de la Pacific Chapelon qui nous soient restés : la seconde est exposée à la Cité du Train à Mulhouse.  

 

Cette année encore, le hangar a ouvert ses portes au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, l’occasion de rencontrer les bénévoles passionnés de l’AAATV et d’admirer le travail des équipes. 

 

 

Crédit photos : AAATV SPDC

 

 

 

 

 

Gazette, Non classé, Trains

Le premier TGV ne date pas de 1981 mais…. de 1971 !

Le 25 octobre 1971 est sortie de l’usine d’Alstom de Belfort la première rame de TGV, le prototype TGV 001, 10 ans avant l’inauguration de la première ligne à grande vitesse, le 22 septembre 1981, par le président de la République François Mitterrand. Plus de cinquante ans plus tard, le TGV est entré dans le […]

 Posté le

Le 25 octobre 1971 est sortie de l’usine d’Alstom de Belfort la première rame de TGV, le prototype TGV 001, 10 ans avant l’inauguration de la première ligne à grande vitesse, le 22 septembre 1981, par le président de la République François Mitterrand. Plus de cinquante ans plus tard, le TGV est entré dans le quotidien des Français, devenu un mode de transport privilégié et un élément incontournable de notre patrimoine industriel. Alors que la SNCF prévoit la mise en circulation du TGV-M, aussi appelé “train du futur”, revenons sur les grandes dates de l’aventure Train à Grande vitesse.

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir accélérer le temps et d’écourter les distances ? Un enjeu crucial et un atout commercial essentiel pour la société de la fin du XXe siècle qui trouve leur solution dans l’amélioration progressive de la vitesse.

Vers la fin des années 1960, la France dispose d’un réseau ferroviaire dense, en cours d’électrification, adapté à ses besoins de transport de marchandises, le principal trafic. Mais face aux voyageurs qui délaissent le train pour la voiture qui équipe bientôt la moitié des foyers, la réaction de quelques jeunes ingénieurs de la SNCF prend dès 1966-1968 la forme d’une révolution : le projet d’un train très rapide, destiné aux seuls voyageurs, circulant sur une ligne nouvelle qui lui sera dédiée. Le projet de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon, dont la construction commence en 1976, a marqué le début d’une nouvelle ère.  Au programme :  des trains plus légers et plus puissants, pour toujours plus de vitesse !

La priorité est donnée à l’axe Sud-Est Paris-Lyon, principale artère du réseau où la vitesse est inférieure à celle qui est possible sur certaines grandes lignes d’Europe. C’est en 1970 qu’est approuvé par les pouvoirs publics le « projet de desserte du Sud-Est à grande vitesse d’une ligne Paris-Lyon ».

Le 20 mars 1972 ont lieu les premiers essais du Turbotrain expérimental TGV 001 sur la ligne Belfort-Mulhouse. Il s’agit d’un “turbotrain”, un train équipé de turbines à gaz (comme un hélicoptère !) qui permettent par un alternateur d’alimenter en électricité les moteurs de traction. La vitesse maximale atteinte est de 314 km/h le 29 septembre 1972 sur la ligne des Landes Bordeaux-Bayonne, dont l’aspect rectiligne en fait un terrain favorable aux essais à grande vitesse : ce record du monde en « traction autonome » sur rail n’a pas été dépassé aujourd’hui.

Ce prototype a continué de rouler pour promouvoir le TGV à venir une fois que la décision a été prise de revenir à la traction électrique en 1974 : ses essais ont marqué les esprits dans la plaine d’Alsace, sur la ligne droite des Landes… Il a été exposé en France et à l’étranger. Finalement, il a parcouru 456 690 kilomètres.

Ce prototype a ouvert la voie à la série des rames de TGV Paris-Sud-Est qui sont mises en service commercial entre Paris et Lyon dès le 27 septembre 1981, adoptant un orange plus “franc” et un nez plus fin. Il a aussi marqué l’imaginaire des Français, par sa forme et sa couleur notamment, dont le designer industriel Jacques Cooper, récemment disparu, est l’auteur. Afin, selon ses propres paroles, de concevoir un “train qui ne ressemble pas à un train” long de 92,9 mètres dans une logique d’aérodynamisme qui lui donne son nez étiré et son centre de gravité bas, il s’est appuyé sur les innovations automobiles de l’époque auxquelles il avait beaucoup contribué.

Sa couleur orange sanguine, emblématique des années pop, et son aménagement intérieur innovant – salles sans compartiments, fauteuils, climatisation comme dans les Corail, voiture-bar, etc. – en font un véritable objet phare de son temps. Deux motrices de ce train de légende, inscrites depuis 1996 au titre des monuments historiques, nous sont restées et sont visibles à Belfort et à Bischheim.

La Grande Vitesse en France déjà une histoire longue marquée par des innovations, des tournants, des accélérations… Promesse de nouvelles avancées en matière de durabilité et d’accessibilité pour tous les Français, le TGV reste un domaine privilégié de l’innovation ferroviaire… et du #PatrimoineSNCF.

« TGV, gagnez du temps sur le temps », SNCF, SARDO

 

 

 

« Train à Grande vitesse type P.S.E partie avant de la motrice », SNCF, SARDO

 

Gazette, Patrimoine et innovation, Visites virtuelles

Les six ans de l’Incubateur du patrimoine au service de l’innovation !

Pour célébrer les six ans d’existence de l’Incubateur du patrimoine, le Centre des monuments nationaux a publié son premier “livre blanc”, un document qui revient sur les évolutions de l’incubateur et sur les expériences enrichissantes des agents et des start-up “incubées” qui ont participé à ce projet ambitieux. Fort de son réseau de 100 monuments […]

 Posté le

Pour célébrer les six ans d’existence de l’Incubateur du patrimoine, le Centre des monuments nationaux a publié son premier “livre blanc”, un document qui revient sur les évolutions de l’incubateur et sur les expériences enrichissantes des agents et des start-up “incubées” qui ont participé à ce projet ambitieux.

Fort de son réseau de 100 monuments dans toute la France, le Centre des monuments nationaux offre à l’Incubateur du patrimoine un terrain d’expérimentation unique pour tester de nouvelles idées de mise en valeur du patrimoine par le numérique et trouver des solutions concrètes pour les professionnels du patrimoine comme pour les différents publics.
Cette année encore, l’incubateur a mis l’accent sur des solutions innovantes pour répondre aux enjeux de la transition durable et de l’inclusion sociale dans les secteurs du patrimoine, de la culture et du tourisme.

Le Groupe SNCF, engagé pour l’innovation et fier de son héritage, est heureux d’avoir pu mettre en lumière son patrimoine lors de la 3e promotion de l’incubateur en 2020-2021, offrant aux start-ups des leviers d’expérimentation où le numérique est au service des enjeux d’inclusion des publics.

Ces projets, inscrits dans une mission d’intérêt général, de mémoire collective et de mise en valeur des territoires, ont su faire vivre le patrimoine SNCF grâce à Blumenlab qui a permis aux visiteurs de la Cité du Train d’entrer virtuellement dans des matériels ferroviaires fragiles et peu accessibles avec un outil de visite virtuelle simple à mettre en œuvre et à manipuler. De son côté, la start-up Lumeen a offert la possibilité aux résidents des EHPAD de voyager sur le mythique Train Jaune grâce à la réalité augmentée. Autant d’initiatives qui démontrent comment allier la préservation du patrimoine aux besoins d’aujourd’hui et de demain !

Sur les rails de l'imaginaire

LEXIQUES ET JARGONS CHEMINOTS

Vous n’avez pas pris cheminot LV2 à l’école ? Pas de panique, cet article vous donnera quelques bases pour communiquer avec les agents SNCF !

 Posté le

Le lexique, ce sont tous les mots qui entrent dans une langue, or la langue du système technique ferroviaire est riche et spécifique. Dès les années 1830, on s’est interrogé en France sur l’importation des mots anglais railway, boggie… Comment créer les mots pour le dire ? Puis sont venus les jargons, le langage propre à une profession, qui se parle plutôt qu’il ne s’écrit, avec ses images, ses surnoms… Le dialogue avec la machine à vapeur, qui brasse l’air, le feu, l’eau et la terre comme un être vivant, reste le plus foisonnant, riche et imagé.

Lancez-vous dans le « cheminot première langue » :

Première leçon

La compétence de chacun est indispensable au fonctionnement du système, mais cela n’empêche pas une saine émulation de régner entre les métiers.

Au temps où on ne parlait pas de « rame TGV » et où l’on distinguait de tous les points de vue (maintenance, exploitation, service) le « matériel moteur » (les loco) du « matériel remorqué » (les voitures pour les voyageurs et les wagons pour les marchandises),

Un bras mort, une botte de paille, c’est un chef de train de marchandises pour le mécanicien (conducteur de la locomotive à vapeur).

Le conducteur d’autorail (blouse bleue), le contrôleur ou chef de train (casquette), le chef traction (en blouse noire) et l’agent de gare en 1986.

Un bouilleur d’eau chaude, c’est le mécanicien (vapeur) vu par le chef de train.

Le mécano et son chauffeur, 1964.

Deuxième leçon

Vu des trains, un agent de la voie (un cantonnier, par exemple), est un taupier, un sanglier, une hirondelle (marque de vélo), au mieux un chercheur d’or (qui pioche beaucoup mais trouve peu)… Mais son collègue caténairiste, qui pose et entretient les fils conducteurs de l’électricité au-dessus des voies et qui monte sur les poteaux, sera, cela va de soi, un écureuil ou un pic-vert !

En 1957, la ligne Paris-Lille est électrifiée : rassurez-vous, aujourd’hui le béret ne fait pas partie des équipements de protection individuels pour effectuer des travaux en hauteur !

Troisième leçon

Et s’il n’y a pas que le conducteur pour donner un coup de bigorneau (téléphone en argot) il est le seul à utiliser le Duguesclin (en un seul mot : téléphone de pleine voie dont le couvercle ressemblait à une armure dans les années 1950, avant l’arrivée tardive de la liaison radio sol-train).

Enfin, si un agent SNCF vous dit aujourd’hui que Untel a mis le projet X dans le sable, c’est que ce dernier est en mauvaise posture, il a déraillé et il est dans le ballast.

Et après une certaine heure, quand on a beaucoup tiré (ou tractionné), nous, on baisse le panto.

Pas vous ?

La locomotive électrique BB-9004, co-détentrice du record du monde de vitesse sur rail du 29 mars 1955 (331 km/h), prouesse dont ses pantographes sont sortis très, très fatigués !

 

Votre corrigé et quelques clés pour apprendre, avec nos remerciements aux érudits ferroviaires qui ont publié ces listes :

Le système ferroviaire

Vocabulaire et jargon

Lexique des termes ferroviaires

La vapeur s’exprime

Les expressions cheminotes

Un peu des deux, et des régionalismes bien curieux :

Parlez-vous le cheminot ?

Affiche du Festival de la Vapeur 2023
Sur les rails de l'imaginaire

Le festival Vapeur de l’AJECTA à Longueville – Provins, capitale du train historique

15 associations se rejoignent à Longueville en locomotives à vapeur pour assister au festival de la vapeur, organisé par l’AJECTA.

 Posté le

Un festival unique

Pendant quatre jours, l’AJECTA, musée vivant du chemin de fer organise  le festival de la vapeur : 15 associations sœurs rejoignent le festival à Longueville avec leurs trains historiques respectifs depuis les six coins de l’hexagone !  

35 fois par jour, les trains historiques ont rayonné de et vers Provins, Nogent-sur-Seine, Romilly, Montereau Fault Yonne, et ont parcouru les alentours de la région. L’occasion était parfaite pour se promener en famille et prendre des clichés mémorables, tout en faisant l’expérience du voyage en train d’hier.  

Une programmation étonnante

En Seine-et-Marne, entre la Champagne et l’Île-de-France, retrouvez une profusion de matériels historiques, visitez le salon du festival sous la rotonde et suivez même une initiation à la conduite des différents trains historiques ! Non loin de là, à Villiers Saint-Georges, vous pouviez également visiter un camp militaire de la Deuxième Guerre mondiale reconstitué en ces journées de commémoration de la fin de la guerre. 

Un petit plus offert par la SNCF : la voiture cinéma des années 1970 a tenu une séance aussi vintage que ferroviaire ! 

L’AJECTA pour la préservation du patrimoine ferroviaire

L’AJECTA (Association de jeunes pour l’entretien et la conservation des trains d’autrefois) a été fondée en 1968 par des passionnés du matériel roulant ferroviaire et du voyage en train. Elle est soutenue par SNCF, SNCF Voyageurs et SNCF Réseau dans le but de préserver le patrimoine ferroviaire national, dont elle expose diverses pièces restaurées dans son musée du chemin de fer vivant. Celles-ci sont abritées sous la rotonde ferroviaire de Longueville, monument historique, construite par l’ingénieur Muntz pour la Compagnie des Chemins de fer de l’Est de 1903 à 1906.  

C’est sous sa coupole que le salon du festival a pris place. Vous pouviez donc y rencontrer de nombreux exposants ! L’AJECTA revêt aussi une dimension plus didactique puisque qu’elle est aussi un conservatoire des techniques et des savoir-faire, lesquels sont transmis aux jeunes passionnés de chemin de fer ayant rejoint l’association. Le public y a découvert cette année 20 locomotives à vapeur, 8 autorails historiques, de très nombreux voitures et wagons et certains engins aussi rares qu’insolites. 

Voir également : Festival Vapeur en Seine-et-Marne : le plus grand rassemblement de trains et locomotives historiques de France (francebleu.fr)