Le Poste 1 de Lyon Perrache, monument historique !
Le Poste 1 de Lyon Perrache est devenu un monument historique : témoin du 20ème siècle, il est essentiel pour préserver la mémoire collective.
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Le Poste d’aiguillage 1 de Lyon Perrache, qui date de 1930, était chargé d’expédier et de recevoir les trains du côté ouest de la gare. C’est un poste « électromécaniques à poignées d’itinéraires », une technologie de pointe imaginée par Thomson-Houston qui a augmenté la puissance et le rayon d’action des postes d’aiguillage. Agrandi et adapté lors de l’électrification de la ligne Paris-Lyon-Marseille en 1952, il n’a terminé son service qu’en 2016. Inclus d’emblée dans le programme “Postes remarquables”, il a immédiatement entamé sa reconversion.D’importants travaux de réhabilitation ont été engagés entre 2021 et 2022 qui lui permettent d’accueillir le public, notamment lors des Journées Européennes du Patrimoine 2023 .
Le Poste 1 de Perrache est le premier à être ouvert au public et à bénéficier d’un logiciel dédié qui simule son fonctionnement d’autrefois. Si vous avez la chance de le visiter, pour votre plus grand plaisir, vous serez aux commandes d’un véritable poste d’aiguillage et effectuerez les gestes qui font d’un aiguilleur un agent essentiel de la sécurité ferroviaire.
Devenir monument historique
Un monument historique est un site reconnu pour sa valeur culturelle, architecturale ou historique. Son intérêt réside dans sa capacité à témoigner du passé, à préserver la mémoire collective et à inspirer la compréhension de l’évolution humaine. Les postes d’aiguillages tels que celui de Lyon Perrache sont représentatifs des différentes technologies utilisées entre 1900 et 1980, de l’évolution des métiers et de l’arrivée de l’informatique dans les savoir-faire. Ils sont essentiels pour appréhender le patrimoine industriel du 20ème siècle.
Pour le Patrimoine SNCF, c’est un moment important. L’inauguration de la plaque « Monument historique » du Poste a eu lieu le jeudi 4 mai 2023. L’association Rails & histoire, qui a porté le projet, proposait une visite virtuelle inaugurale depuis sa chaîne YouTube, Aiguillages. Une retransmission des moments forts de la journée a été diffusée, suivie de la visite du Poste. Olivier Vellay, architecte du patrimoine, et Sébastien Barbe, délégué général de Rails & histoire, ont pris le temps d’échanger avec les internautes et de répondre à leurs questions.
Un Poste Remarquable
Devenir un monument historique assure la préservation du Poste et sa transmission aux générations futures. Au total, 25 postes d’aiguillage mécaniques, électromécaniques, électriques, électroniques, sont préservés dans le cadre du programme de préservation et de sauvegarde des Postes remarquables que SNCF Réseau porte avec l’association Rails & Histoire.
Pour aller plus loin
Découvrez les détails du projet pour le Poste 1 de Lyon Perrache et le programme de sauvegarde des postes remarquables, porté par l’association Rails et histoire.
Retrouvez également notre podcast sur la reconversion du poste :
Métiers des chemins de fer
L’établissement industriel de Saulon : recycler les rails
L’établissement industriel de Saulon recycle les rails usés pour en former de nouveaux grâce à un processus en plusieurs étapes.
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Tout un processus
Sur le côté droit du site, une voie ferrée où stationnent des wagons pas comme les autres. Dessus s’étendent des rails, beaucoup de rails. Plus ou moins longs, plus ou moins abimés. Au portique de déchargement, une grue munie d’un bras mécanique commandé à distance saisit une des innombrables tiges de métal entassées méthodiquement sur le wagon. C’est le début du processus de réemploi des rails, qui seront tantôt coupés et ressoudés, tantôt stockés pour être recyclés dans un autre établissement. Une fois déchargés, les rails commencent leur parcours et passeront par tous les ateliers du centre. Ils sont déposés un à un sur un sillon qui les fait circuler dans le site, grâce à un système de petites roues placées à intervalles réguliers.
Souder les rails
Les rails de 108 m passent en premier lieu par l’atelier de soudure, où ils sont assemblés pour atteindre une longueur maximum de 432 m (4 rails de 108 m). Les extrémités des rails sont placées bout à bout à l’intérieur d’une petite cabine dirigé par un agent. C’est la “soudeuse à rails”, qui a la particularité d’utiliser une méthode unique au monde : la soudure par induction. Un électro-aimant collé aux deux rails fait circuler un très fort courant électrique, qui fait rapidement chauffer à blanc les extrémités des rails. Au bout d’une minute, les deux tiges de métal ne font plus qu’un, et il ne reste à l’endroit de la soudure qu’un stigmate très discret, seul témoin de leur fusion récente.
Immédiatement après, un ébavurage est réalisé. Si le rail n’est pas conforme à la norme, il bifurque vers un atelier de sciage où il sera découpé pour être resoudé. Quant aux rails conformes, ils poursuivent leur route dans l’enceinte du centre. Comme les rails passent un à un dans les différents ateliers de la supply chain, ils se retrouvent souvent à attendre, pour passer dans le suivant, que chacun de leurs prédécesseurs soit examiné rigoureusement et traité avec minutie.
Lisser les rails
Par la suite, les barres – autre nom des rails, on parle aussi de « barres longues » quand on désigne les LRS – se dirigent vers le poste appelé “presse combinée”, où l’on procède au redressage des rails assemblés afin de supprimer d’éventuels défauts géométriques (longitudinaux et transversaux), d’une part, et, d’autre part, pour faire disparaître la protubérance laissée par la soudure et obtenir finalement un rail parfaitement droit et lisse.
Au sortir de cet atelier, le rail poursuit son périple pour atteindre le poste de “grenaillage”, où l’on supprime par projection de « grenaille » la calamine, qui est une couche résiduelle couleur rouille qui se dépose sur le rail durant sa vie “active”. Le rail émerge de ce traitement comme neuf, resplendissant, comme s’il sortait tout droit de la fonderie.
L’étape finale consiste à meuler le rail pour supprimer les imperfections accumulées au cours du temps ainsi que celles laissées par les étapes précédentes de la production. Le rail est finalement prêt à être réexpédié. Il rejoint donc le chargement de rail et sera redéposé sur un des wagons spécifiques à ce transport par le “portique Comète”.
Recyclé, mais pas seulement en rails
A l’EIV de Saulon se trouvent également des ateliers annexes où l’on fond ou refond des pièces de métal pour fabriquer des caténaires, les fils d’alimentation en électricité de traction des réseaux ferrés. On y modélise les pièces, on les découpe au laser dans des grandes plaques de métal, enfin on les galvanise pour qu’elles résistent aux attaques du temps.
Cet établissement industriel de la voie est un lieu où les métiers techniques et industriels vivent et se transmettent de génération en génération, les anciens aidant les nouveaux, qui deviendront eux aussi les anciens et aideront les plus jeunes, dans une démarche de préservation et de transmission des savoir-faire augmentés des innovations les plus récentes.
Pour aller plus loin, vous pouvez visionner cette vidéo :
Gares et réseau ferré
Du viaduc de Garabit à la Tour Eiffel, un documentaire
Un documentaire sur Gustave Eiffel, soutenu par le groupe SNCF et SNCF Réseau, rend hommage à l’ingénieur et à ses créations, dont les viaducs ferroviaires.
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À l’occasion du centenaire de la mort de Gustave Eiffel, un documentaire-événement rend hommage au génie de l’ingénieur et à ses créations pionnières. Avec des images spectaculaires, il met en lumière la filiation de la célèbre Tour avec les viaducs ferroviaires.
« L’épopée d’un génie : Tour Eiffel, le rêve d’un visionnaire » est à découvrir ce jeudi 14 décembre 2023 à 21h05 sur France 5 puis en replay. Le groupe SNCF et SNCF Réseau ont soutenu la production de ce documentaire inédit réalisé par par Pascal Cuissot.
Les viaducs ferroviaires, terrains d’expérimentation
Dès le début de sa carrière d’ingénieur Eiffel fait ses armes dans le chemin de fer. Ses premières réalisations sont pour la Compagnie du Midi, comme la passerelle Saint-Jean à Bordeaux (1865), plus long pont métallique jamais construit en France. Il œuvre ensuite pour la compagnie du Paris-Orléans, avec les viaducs à poutre en treillis de Rouzat et de Neuvial (ligne Commentry – Gannat, 1869) ou encore le viaduc de Chinon (1874). Il construit également plusieurs ponts sur la ligne des Sables d’Olonne de la compagnie de Vendée.
Avec le plan Freycinet (loi de 1879), la République investit le chemin de fer d’un rôle stratégique pour désenclaver les territoires. L’objectif est de créer un réseau ferré au maillage dense. Pour que le train franchisse massifs et cours d’eau, l’Etat commandite de nombreux ouvrages d’art.
L’entreprise Eiffel ne remporte pas tous les marchés mais, de ponts en viaducs, elle perfectionne son savoir-faire. Celui-ci s’illustre particulièrement dans les lignes de montagne. On peut citer le viaduc sur la Tardes dans l’Allier (1885) et surtout avec le viaduc de Garabit (1885) sur la ligne de Béziers à Neussargues, permettant le franchissement des gorges de la Truyère.
Le « plus haut viaduc du monde » est d’une longueur de 565 mètres et culmine à 122 mètres au-dessus de la rivière. Eiffel peaufine l’innovation du grand arc métallique central, déjà mis en œuvre à plus petite échelle au Portugal. Il exploite la technique du rivetage à chaud, que l’on associe encore aujourd’hui au nom de l’ingénieur. En quelques mots, le rivet, petit objet à la tête bombée et à la queue cylindrique que l’on insère à chaud entre deux plaques métalliques pour les maintenir ensemble. Les ouvrages gagnent ainsi en légèreté, loin des lourds ouvrages de maçonnerie.
La Tour Eiffel, fille du chemin de fer
Arcs métalliques et rivets sont les deux ingrédients essentiels que l’on retrouve dans la Tour, construite pour l’Exposition Universelle de 1889 de Paris.
Eiffel lui-même établit la filiation de la Tour avec ses ouvrages d’art ferroviaires : ≪ Au bout du compte, ma tour n’est qu’une ‟pile” comme les autres. Avec une seconde de l’autre côté de la Seine, on construirait un joli pont. ≫ (Figaro Exposition, 15 avril 1889). En effet, la Tour Eiffel peut se voir comme une gigantesque pile de pont sur laquelle sont posés les deux derniers étages de l’édifice.
Son expérience récente sur le viaduc de Garabit, tout juste achevé quand démarre le chantier de la Tour, lui est précieuse. Ses travaux pour ce pont majestueux sont d’ailleurs exposés lors de la même Exposition Universelle. C’est en référence à la couleur originelle de la Tour que le viaduc est repeint en rouge lors de sa restauration dans les années 1990.
Enfin, Eiffel n’aurait pu relever le défi de la vitesse de la construction de la Tour en à peine 2 ans, sans la livraison en train du fer venant de Lorraine. Les matériaux arrivaient au pied de la Tour à la gare du Champs-de-Mars construite pour la précédente Exposition Universelle de 1878. Le documentaire en montre quelques images d’archives.
Un patrimoine célébré à protéger pour les générations à venir
Cette fin d’année 2023 est l’occasion de célébrer le centenaire du décès de Gustave Eiffel et des 130 ans de la Tour. Le documentaire de Pascal Cuissot y réussit en beauté et en détails dans l’émission « Science grand format ».
Dans ce film, le patrimoine ferroviaire est joliment mis à l’honneur. Le Viaduc de Garabit était déjà très présent dans nos imaginaires. Diffusé par les cartes postales à sa naissance puis valorisé par la photographie, il est devenu Land Art grâce aux vues aériennes. Il s’invite ici avec d’admirables images par drone et des reconstitutions 3D, permettant de le découvrir dans ses moindres détails.
Les ouvrages d’Eiffel pour le chemin de fer sont depuis longtemps protégés au titre des monuments historiques en France. Les hommes et les femmes de SNCF Réseau les préservent, en perpétuant les savoir-faire de l’époque en innovant pour les faire évoluer. La protection du viaduc de Garabit pourrait franchir une nouvelle étape. Une candidature internationale d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO réunit quatre pays et six viaducs ferroviaires métalliques à grande arche. De quoi accroître la renommée de ces ouvrages et assurer leur préservation pour les générations à venir.
Le Patrimoine SNCF à l’affiche dans Le Temps d’aimer de Katell Quillévéré
La locomotive à vapeur 141R840 est au cinéma dans le film Le Temps d’Aimer : une occasion de faire vivre le patrimoine ferroviaire.
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Depuis leurs origines, et le célèbre film des frères Lumière « Entrée d’un train en gare de La Ciotat » (1896), chemin de fer et cinéma entretiennent un lien historique et fécond.
Ce lien ne s’est jamais interrompu et le pôle Cinéma et tournage de la SNCF continue d’accueillir 150 tournages par an.
En salle ce mercredi 29 novembre, Le Temps d’Aimer, de la réalisatrice Katell Quillévéré, continue à écrire cette histoire et met à l’honneur dans sa scène finale dumatériel historique de la SNCF.
Pour cette scène qui se déroule dans les années 1950, c’est la locomotive 141R840, magnifiquement restaurée par l’Amicale des Anciens et Amis de la Traction Vapeur Section Vierzon-Bourges (AAATV-Centre Val-de-Loire), qui a été choisie pour tourner sur les voies de la gare d’Austerlitz.
La scène finale, scène ferroviaire
C’est dans une gare que la réalisatrice a choisie de conclure son film. Et un tournage ça s’anticipe ! Le projet a nécessité près de quatre mois de préparation pour le pôle cinéma et tournage de la SNCF, pour seulement une journée de tournage et une scène finale de quelques minutes. Des projets avec des reconstitutions de scènes d’époque ne se présentent pas tous les jours et l’équipe reçoit ces demandes avec enthousiasme :
« Nous avons accueilli le tournage avec fierté car il met en valeur le patrimoine ferroviaire vivant », souligne Jérémie Coste, du pôle tournage et cinéma.
La scène se déroulant dans les années 1950, l’équipe du film a dû reconstituer le décor de l’époque pour éviter les anachronismes. Ainsi, en plus des costumes et des valises reproduits pour le film, les signalétiques actuelles ont été remplacées par des anciennes, les horloges led camouflées, et des affiches publicitaires anciennes ressorties pour l’occasion. Là encore, le pôle cinéma et tournage de la SNCF a su aiguiller l’équipe en charge du décor vers les archives et sources pertinentes. Mais deux éléments patrimoniaux incontournables ont permis de rendre le décor plus vraisemblable pour cette scène finale : la locomotive 141R840 à vapeur et les abris de quai de la gare d’Austerlitz.
Affiches publicitaires d’archives réutilisées pour le décor du film. Crédit : Florence Brachet ChampsaurModification des panneaux de signalisation pour le décor du film. Crédit : Sébastien Godefroy
La Locomotive 141R840
La scène se déroulant à la fin des années 1950 nécessitait un train d’époque. Le pôle cinéma et tournages s’est donc tourné vers l’association AAATV-Centre Val-de-Loire, basée aux Aubrais près d’Orléans. Constituée en1977 pour accueillir et restaurer le matériel historique confié par la SNCF, elle regroupe de nombreux passionnés bénévoles qui entretiennent et restaurent du matériel roulant ancien pour le faire voyager sur le réseau ferré national.
En vedette, la locomotive 141R840, choisie par l’équipe de tournage pour la dernière scène du film. Construite aux Etats-Unis en 1947, cette locomotive fait partie d’une commande de 1 340 machines à vapeur passée par la SNCF afin de reconstituerson parc après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. Fiable et robuste, elle utilise de la chauffe au fioul lourd, contournant ainsi la pénurie de charbon de l’époque. Longue de 25 mètres, elle peut rouler jusqu’à 100 km/h avec une puissance de 2 928 chevaux. Ces “belles Américaines” sont emblématiques de la SNCF et elles ont circulé jusqu’à la fin de la vapeur au début des années 1970.
Choyée par l’association AAATV-CVL, la locomotive 141R840, classée monument historique le 22 mai 2003, est devenue une star de cinéma une fois à la retraite. Loin d’en être à son coup d’essai, la locomotive est visible dans plusieurs films comme Les Femmes de l’Ombre de Jean-Paul Salomé, Elle s’appelait Sarah de Gilles Paquet-Brennet, ou encore Franz de François Ozon. Pas étonnant qu’elle ait de nouveau été choisie par Katell Quillévéré pour Le Temps d’Aimer.
Lors du tournage, la locomotive tout juste restaurée et son train de voitures historiques avaient été acheminés depuis Les Aubrais par l’association AAATV-CVL. De nombreuses prises de vue où elle avançait doucement sur quelques mètres ont été nécessaires pour donner l’impression du départ.
L’AAATV-CVL aux commandes de la locomotive. Crédit : Sébastien Godefroy
Les abris de quai de la gare d’Austerlitz, un autre monument historique dans le film
Le dénouement de toutes les tensions du film se déroule sur un quai de gare, et pas n’importe laquelle : la gare d’Austerlitz à Paris. Une prouesse pour les équipes de Gares & Connexions, puisque la gare d’Austerlitz, qui accueille 24 millions de visiteurs par an, est en travaux de modernisation depuis maintenant cinq ans.
Le choix de la gare d’Austerlitz a par ailleurs été particulièrement pertinent : la voie 21 mise à disposition par Gares & Connexions présente un intérêt historique, car elle est couverte par des abris de quai conçus par l’architecte Jean Prouvé dans les années 1950, période à laquelle se déroule l’ultime scène du film. Ces “abris” servent à couvrir les voyageurs du soleil et de la pluie lorsqu’ils attendent le train, mais doivent aussi être dessinés pour laisser un maximum de place sur le quai pour la circulation des piétons en toute sécurité.
Jean Prouvé est un architecte connu pour ses reconstructions après-guerre, économiques et industrialisées. Son style novateur est mis au service de la communauté lorsqu’il conçoit des maisons à bas coût pour les plus démunis, à la suite de l’appel de l’abbé Pierre. Pour la SNCF, il pense des poteaux évasés aux pieds pour obtenir une stabilité sans prendre trop d’espace. Ces poteaux permettent même d’installer une poubelle et un haut-parleur pour optimiser l’espace. Le toit est quant à lui produit par une société d’aluminium, terminant à merveille cet ouvrage type des années 1950. Solide et encore bien en place aujourd’hui, cet abri constituait un décor idéal pour Le Temps d’Aimer.
Sur la gauche, les poteaux conçus par Jean Prouvé. Crédit : Sébastien GodefroyStructure en métal de l’abri de la voie 21, conçu par Jean Prouvé. Crédit : Florence Brachet-Champsaur.
Partout en France, plus de 60 000 visiteurs ont découvert le patrimoine SNCF à travers des formats variés. Découvrez cela en images !
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Les 15, 16 et 17 septembre derniers, vous avez été presque 60 000 à vous déplacer pour participer aux quelque 200 événements organisés par la SNCF et ses partenaires dans toute la France dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.
Plus de 3 000 volontaires et bénévoles ont été heureux d’accueillir un public curieux et enthousiaste qui a manifesté à cette occasion son attachement profond au patrimoine ferroviaire.
Surtout, ce sont les lieux de production du transport ferroviaire, gares, technicentres, postes d’aiguillage, qui ont ouvert exceptionnellement leurs portes pour faire découvrir à chacun la diversité des métiers qui contribuent à ses transports quotidiens. Les métiers d’art qui concourent à la conservation du patrimoine architectural ont été particulièrement mis en valeur en cette année du patrimoine vivant.
Les performances artistiques étaient également de la partie et ont ajouté encore plus de magie aux JEP SNCF 2023. Entre ateliers d’écriture à Lille, Paris, Marseille, Bordeaux, improvisation de danse à Hellemmes, réalisation de courts métrages avec L’Usine de films amateurs de Michel Gondry à la gare de l’Est, et séances de cinéma inspirées du train au Brady à Paris, nous avons tenu à faire vivre le lien historique entre la SNCF et la création.
À Lyon et Paris, les Masterclass avec Simone Hérault, la voix de la SNCF depuis 1981 et marraine des JEP , ont fait l’unanimité auprès des visiteurs, heureux et touchés de leur rencontre et de leurs échanges avec le « matrimoine vivant » de la SNCF.
Les JEP SNCF sont aussi numériques pour vous être accessibles où que vous soyez. Vous avez été 50 000 à consulter notre plateforme patrimoine.sncf.com, et vous avez pu faire l’expérience de notre tout nouveau ChatBot, l’autorail X 3800 dit “Picasso” qui a repris du service le 15 septembre. Grâce à l’intelligence artificielle générative et à la richesse des archives de la SNCF, il répond désormais à toutes vos questions sur l’histoire du chemin de fer.
SNCF, c’est également le transporteur écoresponsable des JEP avec TER qui a proposé en collaboration avec le ministère de la Culture 3 000 « destinations JEP » à moins d’un km d’une gare sur sa carte interactive. Pour faciliter l’accès au patrimoine de proximité dans chaque région, des tarifs exceptionnels ont été proposés partout en France, avec entre autres le passe à 6 € la journée en Bourgogne Franche Comté, ou les 1 000 billets TER à 1 € dans les Hauts de France.
À très bientôt donc, en attendant de nous retrouver en 2024 pour célébrer ensemble « le patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions ».
Poursuivez l’expérience des Journées Européennes du Patrimoine SNCF 2023 en explorant ces nouveaux contenus :
Visite du poste d’aiguillage de La Garenne Colombes, crédit : S. Godefroy
Visite en avant-première de la nouvelle gare EOLE de La Défense, crédit : S. Godefroy
Présentation du Centre Opérationnel Exploitation Gare de Paris Montparnasse, crédit : S. Godefroy
Comédiens en costume d’époque du XIXe siècle à Paris Saint Lazare : sur les traces des impressionnistes, crédit : S. Godefroy
Trains miniatures dans les locaux de l’Association Française des Amis du Chemin de fer, crédit : S. Godefroy
Les oriflammes des Journées Européennes du Patrimoine SNCF à Gare du Nord, crédit : S. Godefroy
Masterclass avec Simone Herault, la voix de la SNCF, crédit : S. Godefroy
Visite guidée de la Tour de l »Horloge par Denis Redoutey, crédit : S. Godefroy
Présentation de la rame 16 en gare de Lyon Perrache, crédit : C. Ferrand
La plaque de la Rame 16 mentionnant son record de vitesse en 1981, crédit : C. Ferrand
Concert de l’Harmonie des chemins de fer du Nord sur le parvis de la Gare de l’Est, crédit : S. Godefroy
Tournage en gare de l’Est avec l’Usine du Film amateur de Michel Gondry, crédit : S. Godefroy
Visite historique de la gare de Tours
Visite de la rotonde de Marseille Pautrier
Le chantier de transport combiné de Valenton
concert de l’UAICF en gare de Rennes
présentation à l’EI de Saulon
Atelier SNCF au technicentre de la Mulatière, crédit : C. Bidaud
Sur les rails de l'imaginaire
Les Journées européennes des métiers d’art 2023
La SNCF, c’est aussi des savoir-faire et de l’artisanat : découvrez les pendant les rendez-vous exceptionnels des journées des métiers d’art !
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À l’occasion de la 17e édition (du 27 mars au 2 avril) des JEMA, la SNCF s’est associée à l’Institut national des métiers d’art, qui organise un événement unique au monde et gratuit en faveur d’une meilleure reconnaissance des métiers d’art.
Pour l’édition 2023, le coup d’envoi des 7 000 événements attendus – visites d’ateliers, animations… – est donné à Limoges, car les JEMA 2023 ont choisi cette année de mettre à l’honneur la Nouvelle-Aquitaine.
Qui dit Limoges dit la plus belle gare de France, et qui dit gare de Limoges Bénédictins, dit bien entendu le projet, porté par l’association HistoRail® de restauration et remise en place d’un magnifique témoignage du mobilier Art déco original de 1929, protégé au titre des Monuments historiques.
Le saviez-vous ? Lors de l’inauguration de la gare deux grands « meubles » taillés dans un lourd bois exotique divisaient le hall en deux et réunissaient les services offerts aux voyageurs : billets, boutique et comptoirs d’enregistrement des bagages pour le premier, salles d’attente des trois classes de l’époque, librairie, télégraphe, bureaux pour le second. C’est un élément de ce dernier qui a été préservé : un très haut panneau de plus de six mètres en forme de portique portant une carte, peinte à l’huile par Francis Chigot, maître-verrier limougeaud, des ressources touristiques du Centre-Ouest de la France, avec la mention des syndicats d’initiative de création récente, surmontée d’une frise en émaux de porcelaine, dont le procédé et le dessin sont l’œuvre Camille Tharaud, limougeaud lui aussi.
Une fois restauré il retrouvera la gare de Limoges !
Une visite exceptionnelle de la gare, menée par le conservateur régional des Monuments Historiques, vous est offerte le 29 mars à 17 h (il est recommandé de s’inscrire à l’avance ici) en présence des artisans d’art engagés dans cette aventure avec lesquels vous pourrez dialoguer.
Les artisans vous ouvrent leurs portes et vous reçoivent pour vous faire découvrir leur métier, leur savoir-faire, leur atelier. : Rendez-vous à l’œuvre de l’art, qui restaure la carte peinte, à Branne en Gironde ; Esprit Porcelaine à Limoges, ainsi que Blanchon (ébéniste) et l’Atelier du Vitrail.
40 ans de TGV : A la découverte du technicentre Bischheim
A Bischheim en Alsace, se trouve un technicentre, lieu d’entretien des trains. Découvrez ce lieu et ses métiers en vidéos !
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Les ateliers Bischheim ouvrent en 1879 afin d’assurer l’entretien du matériel ferroviaire roulant. Forts d’une histoire d’innovation et d’ingénierie de haut niveau, ils deviennent un siècle plus tard, en 1972, l’atelier directeur des turbotrains. A la même période, Bischheim est un acteur majeur de la création et de la mise au point du TGV 001. Aujourd’hui spécialisé dans la remise en état et la rénovation des TGV, partez à la découverte d’un lieu historique mais moderne, porteur d’un siècle de savoir-faire cheminot.
La rame TGV DUPLEX OCEANE LIKE au Technicentre Bischheim
Découvrez le Technicentre de Bischheim et les différentes missions qui sont effectuées chaque jour dans les ateliers et les bureaux. Assistez à l’opération mi-vie de la rame TGV 262 qui est la première rame TGV Duplex Océane Like.
Bobby Investigation : suivez notre investigateur à quatre pattes dans l’enceinte du Technicentre de Bischheim
Notre ami Bobby va à la rencontre de Cyrielle, opératrice Kitting (miaou!) au sein du Technicentre de Bischheim qui nous présente son rôle sur ce projet et ses missions.
Arnaud, FabManager au sein du technicentre de Bischheim, présente son métier à Bobby. Wouf !
Bobby rencontre Bruno, référent essais / dépannage. Un entretien qui a du chien!
On Time au Technicentre de Bischheim
Dans cette vidéo, vous pourrez découvrir l’organisation des différentes tâches de travail grâce au logiciel OnTime.
Des pièces et kits qui doivent être approvisionnées, à traiter ou à rebuter, à la gestion des équipes en passant par l’ordonnancement des différents programmes de mouvements des engins ou encore l’ordonnancement des pièces et le suivi de production : un outil ingénieux qui facilite le quotidien des agents du Technicentre de Bischheim.
Le métier de planificatrice et ordonnanceuse au Technicentre de Bischheim
Dans cette vidéo, nous retrouvons Mathilde WACH, planificatrice et ordonnanceuse au sein du Technicentre de Bischheim. Nous pourrons voir les différentes tâches et missions qu’elle effectue au cours de sa journée. Elle nous expliquera également en quoi consiste son métier et pourquoi elle a choisi ce métier, son parcours professionnel et ses projets pour l’avenir.
Le métier d’opératrice de maintenance et traitement des pièces au Technicentre de Bischheim
Nous partons ensuite à la rencontre de Laura BELLOUNIS, opératrice de maintenance et traitement des pièces au sein du Technicentre de Bischheim.
Le métier d’usineuse au Technicentre de Bischheim
Laura NICOLLE, usineuse au sein du Technicentre de Bischheim, nous présenter son parcours professionnel, son métier et ses projets pour l’avenir.
Vous voulez en savoir davantage sur Bischheim ? Venez écouter les podcasts Chacun sa voix et profitez de l’expérience du quotidien des agents SNCF.
Trains, Visites virtuelles
La Cité du Train de Mulhouse fête ses 50 ans !
Déjà un demi siècle que ce lieu dédié au train et au patrimoine ferroviaire attire les visiteurs ! Une occasion de faire peau neuve !
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Le 12 juin 1971, le Musée français du chemin de fer ouvrait ses portes au public pour la première fois. 50 ans plus tard, et après avoir accueilli plus de 5,6 millions de visiteurs, le musée – devenu Cité du Train-Patrimoine SNCF – fête son anniversaire avec l’ouverture d’un site internet dédié et plusieurs animations sur place.
Une rétrospective immersive en ligne
Pour la première fois depuis sa création, la Cité du Train propose une expérience inédite : une immersion dans son histoire grâce à un site web imaginé pour l’occasion.
Des premières réflexions lors de l’Exposition Universelle et Internationale de Paris en 1900 à aujourd’hui, cette rétrospective, riche de documents d’archives inédits, de photographies, de maquettes ou encore de témoignages, vous propose de retracer l’histoire de ce lieu et de sa collection exceptionnelle. Accompagné d’un guide virtuel, le visiteur est happé par l’histoire du musée au cours d’un voyage en cinq étapes, chacune l’emmenant dans une ambiance graphique singulière et propre à son époque. Une véritable saga historique au rythme d’un chapitre publié par mois, de juin à septembre 2021, sur https://www.50ans-citedutrain.com/
La Cité du Train : un terrain d’expérimentation pour la start-up Blumenlab
Dans le cadre de « l’Incubateur du Patrimoine » porté par le partenariat entre la SNCF et le Centre des Monuments Nationaux, la Cité du Train travaille depuis plusieurs mois avec la startup Blumenlab à la réalisation de visites virtuelles de l’intérieur de matériels roulants emblématiques. Ces contenus immersifs sont accessibles sur le site internet dédié au 50e anniversaire du musée, lui-même créé par Vuxe, une agence strasbourgeoise.
Blumenlab est une agence de développement et stratégie digitale basée à Paris. Elle a développé la plateforme Imrsivo, permettant aux professionnels de la culture et des musées de réaliser en toute autonomie des expériences immersives, de la prise de vue à la diffusion.
La galerie des fresques se dévoile à Paris Gare de Lyon à l’occasion de la fin des travaux de restauration
Les voyageurs peuvent désormais admirer ce décor grandiose entre deux trains, mais aussi en découvrir les secrets grâce à la webapp dédiée !
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Pendant huit ans, la galerie des fresques s’est dissimulée aux regards des visiteurs curieux pour se refaire une beauté digne des paysages qui l’ornent. Désormais restaurée, elle se révèle plus belle que jamais et permet d’apprécier à sa juste valeur le patrimoine historique et artistique d’une des gares les plus emblématiques de Paris.
Un patient travail de restauration
Ce mercredi 30 juin 2021, les peintures murales laissent tomber leurs draps blancs pour se dévoiler à tous. Ce chantier de longue haleine a permis la restauration des œuvres de la façade extérieure (Cour Chalon) et de la totalité des éléments architecturaux à l’intérieur de la galerie (sols, boiseries, verrières, etc.).
Véritable « colonne vertébrale » reliant les Halls 1 et 2 de la gare, la Galerie des Fresques est redevenue un espace propice à la flânerie et aux découvertes artistiques, gustatives et commerciales.
Un siècle de patrimoine artistique
En 1907, la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée achève la construction d’une salle des départs de 110 mètres de long à la gare de Lyon. Du cireur de chaussures au magasin de souvenirs en passant par le fleuriste, les voyageurs ont l’embarras du choix pour faire leurs emplettes dans la « salle des pas-perdus » et s’occuper en attendant le départ ou l’arrivée de leur train.
Une enveloppe de 192 000 francs est attribuée par le conseil d’administration à la fin de l’année 1907 afin de donner à ce lieu jusqu’alors tristement vide une décoration qui « par sa beauté devra supprimer cet aspect de murs uniformes et inesthétiques ».
L’architecte Marius Toudoire propose de valoriser, par une immense fresque murale, neuf villes du Sud-Est desservies par la compagnie. Ce sont donc Lyon, Avignon, Nîmes, Montpellier, Toulon, Marseille, Nice, Monte-Carlo et Menton qui sont mises à l’honneur par des paysages aux saveurs de rêve sur les murs désormais colorés de la salle des pas-perdus. Au début des années 1920, deux toiles du peintre Jean-Baptiste Olive représentant Venise viennent à leur tour toiser leurs comparses françaises.
L’inauguration en 1981 de la ligne grande vitesse Sud-Est voit l’ajout de 11 nouvelles fresques représentant des villes et des lieux choisis par la SNCF : Paris, Fontainebleau, Auxerre, Cluny… Réalisées par le peintre Jean-Paul Letellier*, ces peintures sont plus réalistes et montrent des paysages et des personnages contemporains.
Une gare historique tournée vers l’avenir
La Salle des fresques rénovée raconte aujourd’hui cette histoire, passée, présente et future.
* Par arrêt du 4 mars 2022, la Cour d’appel de Paris a jugé Monsieur GENOVESIO investi des droits d’auteur sur la fresque constituée de 11 tableaux, œuvre collective, réalisée en 1980-1981 Gare de Lyon.