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Mémoire

FOURNIER Fernand (24 mai 1903 – 25 janvier 1944)

FOURNIER Fernand Né le 24 mai 1903 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort en détention le 25 janvier 1944 à Toulon (Var). Fernand (Marcellin, Laurent) Fournier est le fils de Denise Roubaud et de son époux, Marius Fournier, employé aux chemins de fer des Bouches-du-Rhône. Il se marie très jeune à Arles, le 7 octobre 1922, […]

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FOURNIER Fernand Né le 24 mai 1903 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort en détention le 25 janvier 1944 à Toulon (Var).
Fernand (Marcellin, Laurent) Fournier est le fils de Denise Roubaud et de son époux, Marius Fournier, employé aux chemins de fer des Bouches-du-Rhône. Il se marie très jeune à Arles, le 7 octobre 1922, avec Françoise Coustellier dont il aura deux enfants. D’abord maçon, au moment de son mariage, dégagé de ses obligations militaires le 7 novembre 1924, il est embauché au PLM le 27 novembre 1929, comme aide-ouvrier auxiliaire, aux ateliers ferroviaires d’Arles. Les ateliers PLM d’Arles, qui comptent des centaines d’ouvriers, sont un foyer syndicaliste et communiste important.
Fernand Fournier y milite activement à la CGTU et au parti communiste, et, après la réunification syndicale de 1936, à la CGT. Il devient responsable de la Fédération sportive et gymnique du travail en fort développement, où il s’occupe, en particulier, du club de football. Sous Vichy, le parti communiste se reconstitue au sein des ateliers et diffuse ses publications clandestines, ce qui inquiète particulièrement le sous-préfet et attire l’attention de la police. Le 6 juin 1941, la 9e brigade mobile de Marseille arrête Fernand Fournier et sept autres cheminots des ateliers d’Arles (Louis Deguilhem*, Charles Gardiol, Joseph Peloux, Adolphe Piche, Claude Pin*, Charles Raymond, Pierre Souchon*) pour menées antinationales et distribution de tracts communistes. Comme ses camarades, Fernand Fournier est jugé, en juillet 1941, par le tribunal correctionnel de Tarascon, puis traduit devant le tribunal militaire de la XVe région à Marseille. Le 6 septembre 1941, celui-ci condamne les inculpés à des peines qui s’échelonnent de vingt ans de travaux forcés (ce qui est le cas pour Fernand Fournier) à cinq ans de prison, accompagnées d’amendes, de dégradation civique et d’interdictions de séjour. Les huit cheminots, révoqués de la SNCF, sont incarcérés à la centrale de Nîmes (Gard) ou, comme Fernand Fournier, à la prison Saint-Roch de Toulon (Var). Celui-ci y demeure, cellule 37, alors que ses camarades sont transférés à la centrale d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Très malade, il meurt le 25 janvier 1944 à l’hôpital civil de Toulon. Selon le commissaire central d’Arles, pour ses obsèques qui ont lieu à Arles, plus de 1 800 personnes se rassemblent devant les ateliers SNCF où le corps venant de Toulon est placé sur un corbillard. La cérémonie dure une heure, et une collecte organisée sur place rapporte une somme élevée. Sans qu’aucun discours ne soit prononcé, il s’agit d’une véritable manifestation d’opposition à Vichy et aux occupants. Le journal communiste clandestin régional du PCF, Rouge-Midi, daté de mars 1944, diffusé le 18, évoque ces obsèques (avec 4 000 personnes et des délégations venues de la proche région) dans un tiers de colonne sous le titre « Vengeons nos morts ». Fernand Fournier a été reconnu « Mort pour la France ». Son nom figure sur la plaque commémorative des ateliers d’Arles (déplacée à la gare de la ville) avec Louis Deguilhem, Claude Pin, Pierre Souchon. Il a été donné au stade de la ville (avenue du XVe-Corps, aujourd’hui avenue du Docteur-Imbert). À Marseille, son nom est gravé sur la colonne octogonale dédiée aux 446 agents SNCF « des 8e arrondissements morts pour la France », érigée dans le square de la gare Saint-Charles.
Robert Mencherini
Sources : SNCF, CXXV.5 118 LM 120/6 ; SNCF, 025 LM 259/2 ; SNCF, dossier Béziers ; Actes de naissance et de décès ; AD Bouches-du-Rhône, 97 W 19 (rapport du commissaire central au sous-préfet d’Arles, 31 janv. 1944) ; RM ; CGC ; DBMOF ; Rouge-Midi (1er mars 1944) ;
Association des amis du musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et du pays d’Arles, Résister en pays d’Arles, 2014 ;
N. Koukas, « La Résistance à Arles, 1940-1944 » : mémoire de maîtrise d’histoire, 1997 ;
R. Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 2012 ;
A. Mouton, Notes d’un vétéran sur les 60 ans du Parti communiste français, 1981.
Mémoire

DUMAS Marius (16 novembre 1981 – 20 décembre 1914)

DUMAS Marius, Jacques, Pierre, Laurent – né le 16 novembre 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 20 décembre 1914 à Béthincourt (Meuse) Tourneur au service du Matériel du P.L.M., Marius Dumas est incorporé le 8 octobre 1912 au 19e Régiment d’artillerie de campagne. Canonnier, il est engagé sur le front de l’Est. […]

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DUMAS Marius, Jacques, Pierre, Laurent – né le 16 novembre 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 20 décembre 1914 à Béthincourt (Meuse)
Tourneur au service du Matériel du P.L.M., Marius Dumas est incorporé le 8 octobre 1912 au 19e Régiment d’artillerie de campagne. Canonnier, il est engagé sur le front de l’Est. Le 20 décembre 1914, il est tué à l’ennemi à Béthincourt, à l’âge de 23 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Non classé

DUMAS Augsute (19 septembre 1886 – 2 avril 1916)

DUMAS Auguste, Marius – né le 19 septembre 1886 aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 2 avril 1916 au Bois de la Caillette (Meuse) Tourneur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Auguste Dumas a également exercé comme employé de bureau en 1906. Mobilisé comme chasseur au 44e Bataillon de chasseurs […]

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DUMAS Auguste, Marius – né le 19 septembre 1886 aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 2 avril 1916 au Bois de la Caillette (Meuse)
Tourneur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Auguste Dumas a également exercé comme employé de bureau en 1906. Mobilisé comme chasseur au 44e Bataillon de chasseurs à pied, il est tué à l’ennemi le 2 avril, au Bois de la Caillette, près de Douaumont, à l’âge de 29 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Non classé

CODACCIONI Jean (29 avril 1896 – 3 septembre 1916)

CODACCIONI Jean – né le 29 avril 1896 à Sartène (Corse-du-Sud) – Tué à l’ennemi le 3 septembre 1916 à Maurepas (Somme) Forgeron, « tourneur sur métaux », au service du Matériel aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Jean Codaccioni est incorporé au 58e Régiment d’infanterie le 10 avril 1915 avant d’être affecté au 43e Régiment d’infanterie. Il […]

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CODACCIONI Jean – né le 29 avril 1896 à Sartène (Corse-du-Sud) – Tué à l’ennemi le 3 septembre 1916 à Maurepas (Somme)
Forgeron, « tourneur sur métaux », au service du Matériel aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Jean Codaccioni est incorporé au 58e Régiment d’infanterie le 10 avril 1915 avant d’être affecté au 43e Régiment d’infanterie. Il est tué à l’ennemi le 3 septembre 1916 à Maurepas, à 20 ans, au cours d’une opération d’infanterie.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Non classé

CHAIX Hippolyte (17 décembre 1889 – 15 décembre 1914)

CHAIX Hippolyte – né le 17 décembre 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 15 décembre 1914 à Lombaertzyde (province de Flandre occidentale, Belgique) Manœuvre au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Hippolyte Chaix est mobilisé comme soldat de 2e classe au 363e Régiment d’infanterie. Le 15 décembre 1914, il est […]

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CHAIX Hippolyte – né le 17 décembre 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 15 décembre 1914 à Lombaertzyde (province de Flandre occidentale, Belgique)
Manœuvre au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Hippolyte Chaix est mobilisé comme soldat de 2e classe au 363e Régiment d’infanterie. Le 15 décembre 1914, il est tué à l’ennemi lors des combats de Lombaertzyde.
Frère cadet de Marius Pierre, lui aussi « Mort pour la France » en 1914, il meurt à 24 ans.
Non classé

CAUSSIGNAC André (6 juin 1894 – 22 octobre 1915)

CAUSSIGNAC André, Jean, Casimir – né le 6 juin 1894 à Alais (Alès, Gard) – Tué à l’ennemi le 22 octobre 1915 à Nieuport (province de Flandre occidentale, Belgique) Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., André Caussignac est incorporé comme apprenti marin sans spécialité (matricule 60933-5), il rejoint le 1er Régiment […]

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CAUSSIGNAC André, Jean, Casimir – né le 6 juin 1894 à Alais (Alès, Gard) – Tué à l’ennemi le 22 octobre 1915 à Nieuport (province de Flandre occidentale, Belgique)
Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., André Caussignac est incorporé comme apprenti marin sans spécialité (matricule 60933-5), il rejoint le 1er Régiment de fusiliers marins, au sein du 5e D.E.F.
Le 22 octobre 1915, il tombe au champ d’honneur en « faisant courageusement son devoir », selon la citation qui accompagne l’attribution de la Médaille militaire.
Il meurt à 21 ans. Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Non classé

CARTIER Louis (20 janvier 1891 – 24 septembre 1914)

CARTIER Louis, Jean – né le 20 janvier 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort des suites de blessures de guerre le 24 septembre 1914 à Lyon (Rhône) Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Louis Cartier est mobilisé comme infirmier au 7e Régiment du Génie. Gravement blessé au cours des combats, il […]

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CARTIER Louis, Jean – né le 20 janvier 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort des suites de blessures de guerre le 24 septembre 1914 à Lyon (Rhône)
Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Louis Cartier est mobilisé comme infirmier au 7e Régiment du Génie. Gravement blessé au cours des combats, il est transporté à l’hôpital militaire Desgenettes, à Lyon, où il meurt du tétanos consécutif à ses blessures le 24 septembre 1914, âgé de 23 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France « .
Non classé

BLANC Antoine (20 mars 1893 – 13 juin 1918)

BLANC Antoine, François – né le 20 mars 1893 aux Arcs (Var) – Tué à l’ennemi le 13 juin 1918 à Dickebusch (province de Flandre occidentale, Belgique) Affecté spécial au P.L.M., Antoine Blanc travaillait au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles. Incorporé au 63e Bataillon de chasseurs à pied, il prend part aux combats sur […]

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BLANC Antoine, François – né le 20 mars 1893 aux Arcs (Var) – Tué à l’ennemi le 13 juin 1918 à Dickebusch (province de Flandre occidentale, Belgique)
Affecté spécial au P.L.M., Antoine Blanc travaillait au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles. Incorporé au 63e Bataillon de chasseurs à pied, il prend part aux combats sur le front belge. Le 13 juin 1918, il est tué à l’ennemi lors de l’attaque de Ridge-Wood, près de Dickebusch à l’âge de 25 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Non classé

BENSON François (30 mai 1916 – 23 août 1944)

BENSON François, Marius – né le 30 mai 1916 à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône) – Fusillé par les Allemands le 23 août 1944 à Arles (Bouches-du-Rhône) Apprenti ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles, François Benson, dit « Francis « , est exécuté à Arles par les Allemands, à l’âge de 28 ans. Il est fusillé et son […]

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BENSON François, Marius – né le 30 mai 1916 à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône) – Fusillé par les Allemands le 23 août 1944 à Arles (Bouches-du-Rhône)
Apprenti ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles, François Benson, dit « Francis « , est exécuté à Arles par les Allemands, à l’âge de 28 ans. Il est fusillé et son corps, criblé de balles, est retrouvé le lendemain dans un fossé, chemin des Amulettes, au nord de la ville.
Reconnu « Mort pour la France « , il figure parmi les cheminots victimes de la Seconde Guerre mondiale dont le nom est inscrit sur la plaque de bronze des « Agents des Ateliers d’Arles », d’abord apposée sur une stèle dans l’enceinte des ateliers, puis déplacée à la gare voyageurs. Le 18 novembre 1944, la délégation spéciale d’Arles décide de donner son nom au chemin des Amulettes, perpétuant ainsi la mémoire de son sacrifice.
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BERNARDI Léopold (13 mars 1889 – 12 janvier 1916)

BERNARDI Léopold, Henri, Auguste – né le 13 mars 1889 à Orange (Vaucluse) – Tué à l’ennemi le 12 janvier 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle). « Affecté spécial » au P.L.M., Léopold Bernardi était manoeuvre aux Ateliers d’Arles lorsqu’il fut remis à la disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Mobilisé au 24e Bataillon de chasseurs alpins, […]

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BERNARDI Léopold, Henri, Auguste – né le 13 mars 1889 à Orange (Vaucluse) – Tué à l’ennemi le 12 janvier 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle). « Affecté spécial » au P.L.M., Léopold Bernardi était manoeuvre aux Ateliers d’Arles lorsqu’il fut remis à la disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Mobilisé au 24e Bataillon de chasseurs alpins, puis versé au 141e Régiment d’infanterie, il sert comme soldat au 163e Régiment d’infanterie. Il meurt à 25 ans. Décoré de la médaille militaire, il reçoit la mention « Mort pour la France ».