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GREGOIRE Isidore (14 mai 1889 – 15 mai 1915)

GRÉGOIRE Isidore, Marie – né le 14 mai 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Disparu au combat le 15 mai 1915 à Ville-sur-Tourbe (Marne) Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Isidore Grégoire est mobilisé au 7e Régiment d’infanterie coloniale, où il est promu sergent. Il meurt le 15 mai 1915 à Ville-sur-Tourbe, […]

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GRÉGOIRE Isidore, Marie – né le 14 mai 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Disparu au combat le 15 mai 1915 à Ville-sur-Tourbe (Marne)
Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Isidore Grégoire est mobilisé au 7e Régiment d’infanterie coloniale, où il est promu sergent. Il meurt le 15 mai 1915 à Ville-sur-Tourbe, à l’âge de 26 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
Mémoire

FOURNIER Fernand (24 mai 1903 – 25 janvier 1944)

FOURNIER Fernand Né le 24 mai 1903 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort en détention le 25 janvier 1944 à Toulon (Var). Fernand (Marcellin, Laurent) Fournier est le fils de Denise Roubaud et de son époux, Marius Fournier, employé aux chemins de fer des Bouches-du-Rhône. Il se marie très jeune à Arles, le 7 octobre 1922, […]

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FOURNIER Fernand Né le 24 mai 1903 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort en détention le 25 janvier 1944 à Toulon (Var).
Fernand (Marcellin, Laurent) Fournier est le fils de Denise Roubaud et de son époux, Marius Fournier, employé aux chemins de fer des Bouches-du-Rhône. Il se marie très jeune à Arles, le 7 octobre 1922, avec Françoise Coustellier dont il aura deux enfants. D’abord maçon, au moment de son mariage, dégagé de ses obligations militaires le 7 novembre 1924, il est embauché au PLM le 27 novembre 1929, comme aide-ouvrier auxiliaire, aux ateliers ferroviaires d’Arles. Les ateliers PLM d’Arles, qui comptent des centaines d’ouvriers, sont un foyer syndicaliste et communiste important.
Fernand Fournier y milite activement à la CGTU et au parti communiste, et, après la réunification syndicale de 1936, à la CGT. Il devient responsable de la Fédération sportive et gymnique du travail en fort développement, où il s’occupe, en particulier, du club de football. Sous Vichy, le parti communiste se reconstitue au sein des ateliers et diffuse ses publications clandestines, ce qui inquiète particulièrement le sous-préfet et attire l’attention de la police. Le 6 juin 1941, la 9e brigade mobile de Marseille arrête Fernand Fournier et sept autres cheminots des ateliers d’Arles (Louis Deguilhem*, Charles Gardiol, Joseph Peloux, Adolphe Piche, Claude Pin*, Charles Raymond, Pierre Souchon*) pour menées antinationales et distribution de tracts communistes. Comme ses camarades, Fernand Fournier est jugé, en juillet 1941, par le tribunal correctionnel de Tarascon, puis traduit devant le tribunal militaire de la XVe région à Marseille. Le 6 septembre 1941, celui-ci condamne les inculpés à des peines qui s’échelonnent de vingt ans de travaux forcés (ce qui est le cas pour Fernand Fournier) à cinq ans de prison, accompagnées d’amendes, de dégradation civique et d’interdictions de séjour. Les huit cheminots, révoqués de la SNCF, sont incarcérés à la centrale de Nîmes (Gard) ou, comme Fernand Fournier, à la prison Saint-Roch de Toulon (Var). Celui-ci y demeure, cellule 37, alors que ses camarades sont transférés à la centrale d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Très malade, il meurt le 25 janvier 1944 à l’hôpital civil de Toulon. Selon le commissaire central d’Arles, pour ses obsèques qui ont lieu à Arles, plus de 1 800 personnes se rassemblent devant les ateliers SNCF où le corps venant de Toulon est placé sur un corbillard. La cérémonie dure une heure, et une collecte organisée sur place rapporte une somme élevée. Sans qu’aucun discours ne soit prononcé, il s’agit d’une véritable manifestation d’opposition à Vichy et aux occupants. Le journal communiste clandestin régional du PCF, Rouge-Midi, daté de mars 1944, diffusé le 18, évoque ces obsèques (avec 4 000 personnes et des délégations venues de la proche région) dans un tiers de colonne sous le titre « Vengeons nos morts ». Fernand Fournier a été reconnu « Mort pour la France ». Son nom figure sur la plaque commémorative des ateliers d’Arles (déplacée à la gare de la ville) avec Louis Deguilhem, Claude Pin, Pierre Souchon. Il a été donné au stade de la ville (avenue du XVe-Corps, aujourd’hui avenue du Docteur-Imbert). À Marseille, son nom est gravé sur la colonne octogonale dédiée aux 446 agents SNCF « des 8e arrondissements morts pour la France », érigée dans le square de la gare Saint-Charles.
Robert Mencherini
Sources : SNCF, CXXV.5 118 LM 120/6 ; SNCF, 025 LM 259/2 ; SNCF, dossier Béziers ; Actes de naissance et de décès ; AD Bouches-du-Rhône, 97 W 19 (rapport du commissaire central au sous-préfet d’Arles, 31 janv. 1944) ; RM ; CGC ; DBMOF ; Rouge-Midi (1er mars 1944) ;
Association des amis du musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et du pays d’Arles, Résister en pays d’Arles, 2014 ;
N. Koukas, « La Résistance à Arles, 1940-1944 » : mémoire de maîtrise d’histoire, 1997 ;
R. Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 2012 ;
A. Mouton, Notes d’un vétéran sur les 60 ans du Parti communiste français, 1981.
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CHAIX Hippolyte (17 décembre 1889 – 15 décembre 1914)

CHAIX Hippolyte – né le 17 décembre 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 15 décembre 1914 à Lombaertzyde (province de Flandre occidentale, Belgique) Manœuvre au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Hippolyte Chaix est mobilisé comme soldat de 2e classe au 363e Régiment d’infanterie. Le 15 décembre 1914, il est […]

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CHAIX Hippolyte – né le 17 décembre 1889 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Tué à l’ennemi le 15 décembre 1914 à Lombaertzyde (province de Flandre occidentale, Belgique)
Manœuvre au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Hippolyte Chaix est mobilisé comme soldat de 2e classe au 363e Régiment d’infanterie. Le 15 décembre 1914, il est tué à l’ennemi lors des combats de Lombaertzyde.
Frère cadet de Marius Pierre, lui aussi « Mort pour la France » en 1914, il meurt à 24 ans.
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CARTIER Louis (20 janvier 1891 – 24 septembre 1914)

CARTIER Louis, Jean – né le 20 janvier 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort des suites de blessures de guerre le 24 septembre 1914 à Lyon (Rhône) Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Louis Cartier est mobilisé comme infirmier au 7e Régiment du Génie. Gravement blessé au cours des combats, il […]

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CARTIER Louis, Jean – né le 20 janvier 1891 à Arles (Bouches-du-Rhône) – Mort des suites de blessures de guerre le 24 septembre 1914 à Lyon (Rhône)
Ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles du P.L.M., Louis Cartier est mobilisé comme infirmier au 7e Régiment du Génie. Gravement blessé au cours des combats, il est transporté à l’hôpital militaire Desgenettes, à Lyon, où il meurt du tétanos consécutif à ses blessures le 24 septembre 1914, âgé de 23 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France « .
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BLANC Antoine (20 mars 1893 – 13 juin 1918)

BLANC Antoine, François – né le 20 mars 1893 aux Arcs (Var) – Tué à l’ennemi le 13 juin 1918 à Dickebusch (province de Flandre occidentale, Belgique) Affecté spécial au P.L.M., Antoine Blanc travaillait au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles. Incorporé au 63e Bataillon de chasseurs à pied, il prend part aux combats sur […]

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BLANC Antoine, François – né le 20 mars 1893 aux Arcs (Var) – Tué à l’ennemi le 13 juin 1918 à Dickebusch (province de Flandre occidentale, Belgique)
Affecté spécial au P.L.M., Antoine Blanc travaillait au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles. Incorporé au 63e Bataillon de chasseurs à pied, il prend part aux combats sur le front belge. Le 13 juin 1918, il est tué à l’ennemi lors de l’attaque de Ridge-Wood, près de Dickebusch à l’âge de 25 ans.
Il reçoit la mention « Mort pour la France ».
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BENSON François (30 mai 1916 – 23 août 1944)

BENSON François, Marius – né le 30 mai 1916 à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône) – Fusillé par les Allemands le 23 août 1944 à Arles (Bouches-du-Rhône) Apprenti ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles, François Benson, dit « Francis « , est exécuté à Arles par les Allemands, à l’âge de 28 ans. Il est fusillé et son […]

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BENSON François, Marius – né le 30 mai 1916 à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône) – Fusillé par les Allemands le 23 août 1944 à Arles (Bouches-du-Rhône)
Apprenti ajusteur au service du Matériel, aux Ateliers d’Arles, François Benson, dit « Francis « , est exécuté à Arles par les Allemands, à l’âge de 28 ans. Il est fusillé et son corps, criblé de balles, est retrouvé le lendemain dans un fossé, chemin des Amulettes, au nord de la ville.
Reconnu « Mort pour la France « , il figure parmi les cheminots victimes de la Seconde Guerre mondiale dont le nom est inscrit sur la plaque de bronze des « Agents des Ateliers d’Arles », d’abord apposée sur une stèle dans l’enceinte des ateliers, puis déplacée à la gare voyageurs. Le 18 novembre 1944, la délégation spéciale d’Arles décide de donner son nom au chemin des Amulettes, perpétuant ainsi la mémoire de son sacrifice.
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BERNARDI Léopold (13 mars 1889 – 12 janvier 1916)

BERNARDI Léopold, Henri, Auguste – né le 13 mars 1889 à Orange (Vaucluse) – Tué à l’ennemi le 12 janvier 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle). « Affecté spécial » au P.L.M., Léopold Bernardi était manoeuvre aux Ateliers d’Arles lorsqu’il fut remis à la disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Mobilisé au 24e Bataillon de chasseurs alpins, […]

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BERNARDI Léopold, Henri, Auguste – né le 13 mars 1889 à Orange (Vaucluse) – Tué à l’ennemi le 12 janvier 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle). « Affecté spécial » au P.L.M., Léopold Bernardi était manoeuvre aux Ateliers d’Arles lorsqu’il fut remis à la disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Mobilisé au 24e Bataillon de chasseurs alpins, puis versé au 141e Régiment d’infanterie, il sert comme soldat au 163e Régiment d’infanterie. Il meurt à 25 ans. Décoré de la médaille militaire, il reçoit la mention « Mort pour la France ».

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BARBIER Louis (30 mars 1889 – 17 juin 1915 )

BARBIER Louis, Amédée – né le 30 mars 1889 en Arles (Mas des muses, dans la Crau) – Tué à l’ennemi le 17 juin 1915 à Neuville-Saint-Waast (Pas-de-Calais) « Affecté spécial » au P.L.M., Louis Barbier, était « mortaiseur » (menuisier) aux Ateliers d’Arles, quand il a été remis à disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Soldat […]

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BARBIER Louis, Amédée – né le 30 mars 1889 en Arles (Mas des muses, dans la Crau) – Tué à l’ennemi le 17 juin 1915 à Neuville-Saint-Waast (Pas-de-Calais)
« Affecté spécial » au P.L.M., Louis Barbier, était « mortaiseur » (menuisier) aux Ateliers d’Arles, quand il a été remis à disposition de l’autorité militaire le 1er novembre 1914. Soldat au 153e Régiment d’infanterie, il meurt à 26 ans. Il reçoit la mention « Mort pour la France »,
Mémoire

BRICHLER André Lucien (7 janvier 1894 – 23 novembre 1944)

BRICHLER André Lucien  Né le 7 janvier 1894 à Hultehouse (Moselle), mort le 23 novembre 1944 à Cronenbourg (Strasbourg, Bas-Rhin). Ouvrier aux ateliers de Bischheim, en Alsace-Moselle annexée, André Lucien Brichler est congédié le 1er septembre 1942 à la suite de son refus d’entrer dans une organisation nazie, obligation imposée aux habitants dans le cadre […]

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BRICHLER André Lucien 

Né le 7 janvier 1894 à Hultehouse (Moselle), mort le 23 novembre 1944 à Cronenbourg (Strasbourg, Bas-Rhin).

Ouvrier aux ateliers de Bischheim, en Alsace-Moselle annexée, André Lucien Brichler est congédié le 1er septembre 1942 à la suite de son refus d’entrer dans une organisation nazie, obligation imposée aux habitants dans le cadre de la germanisation des anciens départements français. Fiché par la police, il est arrêté le 17 septembre 1944 par la Gestapo et interné comme otage, d’abord au camp de travaux forcés d’Iffelsheim (pays de Bade), puis quinze jours plus tard dans un autre camp près de Gaggenau, avant d’être transféré le 18 octobre au fort Kléber à Wolfisheim, près de Strasbourg (Bas-Rhin). Il est finalement libéré le 22 novembre. Revenu chez lui, dès le lendemain, il participe à la libération de Strasbourg par les troupes françaises. Il sert notamment de guide à un groupe de soldats français de la division Leclerc chargé de venir à bout d’un nid de résistance allemand sur une place du quartier de Cronenbourg.
C’est alors qu’il est pris entre deux feux lors du combat. Touché, il est tué sur le coup. Le grand monument à l’entrée des ateliers de Bischheim honore sa mémoire.

Sources : SHD DAVCC, 21 P 33847 ; RM ; CGC.

Mémoire

HUCKENDUBLER Jean-Claude (1923-2014)

Jean-Claude Huckendubler  (1923-2014) Né en 1921, Jean-Claude Huckendubler entre à la SNCF au service de l’Exploitation en janvier 1943 après une licence en droit et un diplôme de l’école libre des sciences politiques ; il échappe ainsi au service du travail obligatoire : convoqué par les autorités allemandes, il répond : « Moi je ne pars pas. Je suis […]

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Jean-Claude Huckendubler  (1923-2014)

Né en 1921, Jean-Claude Huckendubler entre à la SNCF au service de l’Exploitation en janvier 1943 après une licence en droit et un diplôme de l’école libre des sciences politiques ; il échappe ainsi au service du travail obligatoire : convoqué par les autorités allemandes, il répond : « Moi je ne pars pas. Je suis cheminot. » 

Il multiplie les gestes qui témoignent de son refus de l’occupation sans rejoindre un mouvement ou un réseau de Résistance : par exemple il coupe des lignes de téléphone de campagne allemandes et fournit des informations précieuses sur les mouvements de troupes à Villeneuve-Saint-Georges, à Badan, à Laroche-Migennes où il est en formation, bien qu’il choisisse de rester « discret » et ne soit pas assimilé à un mouvement organisé : ses engagements personnels, pris dès 1940, se sont poursuivis à la SNCF. En juin 1944, il a vécu les premières heures du Débarquement à Laroche-Migennes, avant de revenir à Paris. À la Libération de Paris, Huckendubler a rejoint les FFI et était au poste de commandement de la circulation du réseau Sud-Est. Après quinze jours passés dans les FFI, il s’est aussitôt engagé pour la durée de la guerre, le 9 septembre, dans la 2e Division Blindée, au 501e régiment de chars de combat qui participe à la bataille d’Alsace et à la libération de Strasbourg. De Berchtesgaden, il rapportera comme unique prise de guerre un ouvrage de prestige publié par la Deutsche Reichsbahn à l’occasion du centenaire des chemins de fer allemands en 1935. 

Démobilisé, il retourne à la SNCF où il entre au Service des approvisionnements qu’il quittera à sa retraite. 

Source : entretien avec Jean-Claude Huckendubler, 9 février 2000, Rails et histoire