Né le 25 juillet 1889 à Paris XXe (Seine)
Mort en détention le 6 mars 1941 au Croisic (Loire-Inférieure).
Avant d’entrer aux Chemins de fer de l’État en 1918, Gabriel Besnier s’est d’abord engagé à 18 ans dans la Marine nationale. C’est après une carrière de chauffeur de locomotive qu’il prend sa retraite à Nantes, en Loire-Inférieure. On ne lui connaît pas jusqu’à la déclaration de guerre d’activités syndicales ou politiques. Il appartenait simplement à une association d’anciens combattants.
C’est pourtant une activité supposée ou un lien avec le parti communiste désormais interdit qui provoque son arrestation, chez lui, le 17 février 1941. Lors de la perquisition, le revolver avec lequel sa fille s’était suicidée en 1932, qu’il avait conservé, est découvert. Emmené à la prison Lafayette de Nantes où il passe la nuit, il est transféré le lendemain au centre de séjour surveillé du Croisic.
Dans un courrier du 22 février adressé au préfet, son épouse alerte les autorités sur l’état de santé préoccupant de son mari, qui était soigné pour une maladie pulmonaire. Il attend malgré tout pendant neuf jours la visite d’un médecin, qui constate alors son état critique. Mais son transfert à l’hôpital est refusé. Il meurt en détention le 6 mars 1941, à midi, d’une pleurésie.
Le titre d’Interné politique lui est reconnu en janvier 1963. Son nom a été gravé sur le monument visible en gare de Nantes, « à la mémoire des agents SNCF résistants. Arrondissements de Nantes ».
Photo : Gabriel Besnier. Archives familiales. Association Rail et Mémoire.
Sources : SHD DAVCC, dossier statut ; Archives départementales de la Loire-Atlantique, 1693 W 117 et 118, 1694 W 43 et 45 ; RM ; CGC.
Extrait de l’ouvrage Les Cheminots victimes de la répression, 1940-1945. Livre mémorial (Paris, Perrin/Rails et histoire/SNCF, 2017).