Mémoire

LAVENANT Henri

Né le 18 juin 1913 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) Arrêté dans le Reich et mort le 20 mars 1945 au Kommando de Harzungen (Allemagne). Henri (Joseph, Marie) Lavenant est le fils des cheminots Henri Lavenant, né le 24 septembre 1886 à Pluméliau (Morbihan), et Marie Lauté, son épouse. Il entre aux Chemins de fer de l’État […]

 Posté le
LAVENANT Henri

Né le 18 juin 1913 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure)
Arrêté dans le Reich et mort le 20 mars 1945 au Kommando de Harzungen (Allemagne).

Henri (Joseph, Marie) Lavenant est le fils des cheminots Henri Lavenant, né le 24 septembre 1886 à Pluméliau (Morbihan), et Marie Lauté, son épouse. Il entre aux Chemins de fer de l’État le 24 mars 1937 en qualité d’aide-ajusteur à l’essai au dépôt de Saint-Nazaire, puis devient aide-ajusteur le 24 mars 1938. Célibataire, il habite chez ses parents à Careil-Guérande (Loire-Inférieure) et travaille comme aide-ajusteur au dépôt de Savenay lorsqu’il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 112e régiment d’artillerie lourde.

Fait prisonnier le 27 juin 1940 en Alsace, Henri Lavenant est interné au Stalag I B à Hohenstein, puis le 11 septembre 1940 au Stalag VIII C à Sagan (matricule 56213), avant de rejoindre le Kommando 759 à Neusalz-an-der-Oder. Il travaille alors comme chauffeur de locomotive pour le compte d’une usine de la ville. Au printemps 1943, à la suite d’un « sabotage » commis sur sa locomotive – il serait en réalité entré en collision avec une automobile –, la Gestapo se rend à l’usine pour l’arrêter.

Par chance, Henri Lavenant est occupé au chargement de marchandises à la gare de Neusalz et « l’homme de confiance » du Kommando le fait prévenir du danger. À son retour au camp, il lui fournit une fausse identité, celle du STO Robert Santarelli, et le conduit à Breslau où il le confie à son homologue responsable du secteur qui parvient à le faire embaucher dans un garage de la ville.

Mais Henri Lavenant y est finalement arrêté en octobre 1944 par la Gestapo, puis transféré fin janvier 1945 au camp de concentration de Gross Rosen (matricule 95323). Début février 1945, le camp est évacué vers Dora. Un mois plus tard, il est transféré à Harzungen (matricule 118212). Il trouve la mort le 20 mars 1945 à l’infirmerie de ce Kommando.

Le titre de Déporté politique lui a été attribué le 13 octobre 1964, ainsi que la mention « Mort pour la France » le 14 novembre 1946.

Arnaud Boulligny

Photo : Henri Lavenant. Service historique de la Défense, division des Archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC).

Sources : SNCF, 118 LM 001/2 ; SNCF, 2001/001/ATDIV/355/42 ;SHD DAVCC, 21 P 70845, 21 P 587576, fichier national ; RM ; CGC ; FMD.

Extrait de l’ouvrage Les Cheminots victimes de la répression, 1940-1945. Livre mémorial (Paris, Perrin/Rails et histoire/SNCF, 2017).

Découvrez aussi

Au théâtre, théières et locomotives font bon ménage !

Dans sa nouvelle création : Cheminotes, la compagnie Tancarville met les locomotives à l’honneur à travers une métaphore plutôt inattendue…  Vapeur, TER, train de nuit, train italien… Chaque train est représenté par une théière – ou une cafetière ! – dans un spectacle riche en couleurs et en sonorités, un véritable voyage à travers les […]

En savoir plus

Les sept réseaux illustrés

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP) 2024, découvrez le patrimoine des itinéraires, des réseaux, des connexions et les histoires culturelles qui les relient. Le Centre National des Archives du Personnel SNCF de Béziers vous invite à découvrir les sept réseaux de chemin de fer historiques à travers des chapitres illustrés riches en informations […]

En savoir plus