Mémoire

PÉRON Georges

Né le 1er novembre 1905 à Luisant (Eure-et-Loire) mort le 19 août 1944 à Saint-Clément-des-Levées (Maine-et-Loire). D’abord employé de commerce, Georges (Benjamin, Alain, Ernest) Péron entre au chemin de fer le 22 mai 1923, comme élève de bureau à l’essai en gare de Nantes. Confirmé l’année suivante, il est nommé mineur facteur [employé commercial de moins […]

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Né le 1er novembre 1905 à Luisant (Eure-et-Loire)
mort le 19 août 1944 à Saint-Clément-des-Levées (Maine-et-Loire).

D’abord employé de commerce, Georges (Benjamin, Alain, Ernest) Péron entre au chemin de fer le 22 mai 1923, comme élève de bureau à l’essai en gare de Nantes. Confirmé l’année suivante, il est nommé mineur facteur [employé commercial de moins de 21 ans] le 1er juin 1925. Quelques mois plus tard, après son service militaire, il est licencié pour « baisse du trafic ». Il est réadmis le 1er décembre 1928 comme facteur aux écritures à l’essai en gare de Montmorillon, avant d’être muté à Hennebont, puis dans les gares de Malestroit (Finistère), La Baule (Loire-Inférieure) et La Chapelle-Anthenaise près de Laval (Mayenne). Le 21 novembre 1935, il est nommé chef de halte à Saint-Clément-des-Levées sur la ligne Nantes-Lyon. Remarié avec une employée SNCF, il a deux enfants : le premier né en 1932, qui meurt en 1939, le second né en 1935.C’est en 1942 que Georges Péron entre en résistance. Il participe notamment à plusieurs sabotages au moment du débarquement de Normandie. L’un d’eux ralentit la marche d’un convoi de détenus déportés vers les camps d’Allemagne, permettant l’évasion de plusieurs prisonniers. À la Libération, il participe aux combats.

Le 19 août 1944, à la tête d’une dizaine d’hommes, il attaque un détachement de soldats allemands qui venaient de franchir la Loire.Lors de l’assaut, il reçoit une balle en plein front et meurt quarante-cinq minutes plus tard.

Une rue porte son nom à Saint-Clément-des-Levées et un monument a été édifié sur le lieu de sa mort. Son nom figure, seul, sur la plaque qui avait été posée à la gare aujourd’hui désaffectée. La mention « Mort pour la France » a été apposée sur son acte de décès.

Sources : SNCF, 118 LM 093/6 ; SNCF, PERON/SN_PERON/IMPORT_21576 ; SHD DAVCC, 21 P 130294 ; RM ; CGC ; P. Durand, La SNCF pendant la guerre, 1968.

Extrait de l’ouvrage Les Cheminots victimes de la répression, 1940-1945. Livre mémorial (Paris, Perrin/Rails et histoire/SNCF, 2017).

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