Mémoire

BOYER Pierre

Né le 30 décembre 1911 à Smarves (Vienne) – Disparu en déportation en décembre 1944 à Sachsenhausen (Allemagne). Jean, le père de Pierre Boyer, était poseur de voies au chemin de fer à Orléans, et sa mère garde-barrière. Après son service militaire, du 10 octobre 1932 au 15 octobre 1933, Pierre (Louis) Boyer entre, lui […]

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Né le 30 décembre 1911 à Smarves (Vienne) – Disparu en déportation en décembre 1944 à Sachsenhausen (Allemagne).

Jean, le père de Pierre Boyer, était poseur de voies au chemin de fer à Orléans, et sa mère garde-barrière. Après son service militaire, du 10 octobre 1932 au 15 octobre 1933, Pierre (Louis) Boyer entre, lui aussi, à la Compagnie du Paris-Orléans le 1er octobre 1936 comme ajusteur-monteur, ouvrier de 1re classe, à Limoges. Il est alors domicilié 7, rue des Hautes-Coutures. Il est mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, du 30 septembre 1939 au 24 juillet 1940, avant de retrouver son poste. Le 27 avril 1942, il épouse Marie-Henriette Deforge, institutrice à Étagnac. Le 2 mai 1944, après son travail et alors qu’il s’apprêtait à prendre le train pour rentrer chez lui, il est arrêté en gare de La Souterraine (Creuse) avec six autres personnes, dont André Pachot. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à, ou d’avoir facilité, un attentat sur la voie ferrée aux environs de la gare. Pierre Boyer est interné à la prison de Limoges le jour même, avant d’être transféré au Frontstalag 122 de Compiègne-Royallieu le 27 mai (no 38002). Le dimanche 4 juin 1944, il est déporté à Neuengamme dans un des plus importants convois partis pour l’Allemagne, formé de plus de 2 060 hommes. Après un mois de quarantaine, il fait partie des déportés transférés à Sachsenhausen (mat. 84179). Sa femme reçoit deux cartes envoyées du camp central. Il est peut-être affecté ensuite à l’un des Kommando extérieurs du camp : à Klinker ou à Falkensee, comme beaucoup de ses camarades du convoi. Il est sûr qu’il disparaît en décembre 1944.

Pierre Boyer a obtenu la mention « Mort pour la France » et, en avril 1956, le titre de Déporté résistant. Inscrit sur la plaque commémorative de la gare de La Souterraine, son nom est repris par la plaque de l’arrondissement à la gare de Limoges-Bénédictins.

Stéphane Simonnet, Hervé Barthélémy

Sources : Archives SNCF, 118 LM 108/1 ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, 21 P 429840 ; Rail et mémoire ; Cercle généalogique des cheminots ; Fondation pour la mémoire de la déportation ; Notre métier, no 82.

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