Mémoire

GACHE Marie-Antoine

Né le 7 novembre 1897 à Lubersac (Corrèze) – Mort en déportation le 3 octobre 1944 à Brême-Blumenthal (Allemagne). Fils d’horloger, Marie-Antoine (Henri) Gache obtient son brevet élémentaire et devient électricien. Mobilisé en août 1916, blessé à Verdun l’année suivante, il retourne à la vie civile en octobre 1919. Il entre à la Compagnie du […]

 Posté le

Né le 7 novembre 1897 à Lubersac (Corrèze) – Mort en déportation le 3 octobre 1944 à Brême-Blumenthal (Allemagne).

Fils d’horloger, Marie-Antoine (Henri) Gache obtient son brevet élémentaire et devient électricien. Mobilisé en août 1916, blessé à Verdun l’année suivante, il retourne à la vie civile en octobre 1919. Il entre à la Compagnie du Paris-Orléans en octobre 1920 comme attaché, avant de devenir conducteur électricien en février 1924, chef conducteur électricien quatre ans plus tard, puis sous-chef de dépôt à Châteauroux, Vierzon et, à partir de février 1944, à Limoges. Depuis 1930, il est marié à Renée Magoutière, avec qui il a eu deux filles et trois garçons, nés entre 1932 et 1943. Au début de l’année 1943, il a rejoint la Résistance et l’Armée secrète. Il fournit des informations sur les installations ferroviaires et sur la manière d’effectuer les sabotages. Lui-même procède à des sabotages de canalisations électriques et de machines. Le 27 mai 1944, à 20 h 15, il est arrêté au dépôt car, nous dit sa direction, il « ne s’est pas conformé aux prescriptions données par les autorités allemandes concernant la dispersion des locomotives ». Libéré le 3 juin, il est de nouveau arrêté le 9 juin vers midi, chez lui, par la Sipo-SD dont l’enquête a mis en évidence sa responsabilité dans des sabotages. Emprisonné à Limoges, placé en détention de sécurité, il est transféré le 12 juin à Compiègne-Royallieu (no 40956) et déporté le 15 juillet à Neuengamme (mat. 39430). Envoyé au travail forcé au Kommando Blumenthal des chantiers navals de Brême, il y meurt d’épuisement le 3 octobre 1944.

Son nom, inscrit sur le monument aux morts du dépôt, figure aussi sur la plaque commémorative apposée en gare de Limoges-Bénédictins. Le statut de Déporté résistant lui a été reconnu le 21 octobre 1954.

Stéphane Robine

Sources : Archives SNCF, 118 LM 108/1 ; dossier Béziers ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, 21 P 452827 ; Rail et mémoire (informations communiquées par Anne-Marie Gache) ; Cercle généalogique des cheminots ; Fondation pour la mémoire de la déportation.

Découvrez aussi

Au théâtre, théières et locomotives font bon ménage !

Dans sa nouvelle création : Cheminotes, la compagnie Tancarville met les locomotives à l’honneur à travers une métaphore plutôt inattendue…  Vapeur, TER, train de nuit, train italien… Chaque train est représenté par une théière – ou une cafetière ! – dans un spectacle riche en couleurs et en sonorités, un véritable voyage à travers les […]

En savoir plus

Les sept réseaux illustrés

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP) 2024, découvrez le patrimoine des itinéraires, des réseaux, des connexions et les histoires culturelles qui les relient. Le Centre National des Archives du Personnel SNCF de Béziers vous invite à découvrir les sept réseaux de chemin de fer historiques à travers des chapitres illustrés riches en informations […]

En savoir plus