Né le 15 janvier 1909 à Limoges (Haute-Vienne) – Mort en déportation le 14 décembre 1944 à Bremen-Osterort (Allemagne).
Armand (Gaston) Mayadoux travaille pendant plus de vingt ans chez un artisan fabricant de talons de chaussures, à Limoges. Le 16 février 1944, il est embauché comme manœuvre auxiliaire au service Traction, au dépôt de la ville. Il habite au 56, rue de Bellac, avec sa mère, dont il s’occupe. Depuis novembre 1943, il a rejoint la Résistance, avec des collègues cheminots – il sera affilié après la guerre à Résistance-Fer. Il fournit des renseignements sur les transports ennemis et il sabote des locomotives. Il est arrêté par la Sipo-SD [Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst, police de sûreté et service de sûreté] le 11 juin 1944 en raison de cette activité. Interné à Poitiers, placé en détention de sécurité, il est transféré à Compiègne-Royallieu et rapidement déporté le 28 juillet au camp de concentration de Neuengamme (mat. 39506). Placé au travail forcé au Kommando de Bremen-Osterort, où les détenus travaillent à la construction d’une base sous-marine, il y meurt le 14 décembre 1944.
On peut lire son nom, qui figure aussi sur le monument aux morts du dépôt, sur la plaque commémorative apposée en gare de Limoges-Bénédictins. Le titre de Déporté résistant lui est attribué le 18 août 1952.
Stéphane Robine, Hervé Barthélémy
Sources : Archives SNCF, 118 LM 108/1 ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, 21 P 514614 ; Rail et mémoire ; Cercle généalogique des cheminots ; Fondation pour la mémoire de la déportation.