Né le 31 mars 1907 à Saint-Quentin (Aisne) – Mort en déportation le 20 novembre 1944 à Sachsenhausen (Allemagne).
Après son service militaire au 110e régiment d’infanterie, André Pachot entre à la Compagnie de l’Est au service Voie et Bâtiments, le 1er octobre 1930, et affecté à Courcelles, Hagondange, Uckange puis Sarreguemines. Il s’est marié en 1929 à Marcelle Wollert, avec qui il aura trois enfants : une fille (née en 1929) et deux fils (en 1930 et 1932). Expulsée d’Alsace-Lorraine en août 1940, la famille Pachot s’installe à Limoges, où André devient contrôleur adjoint au service électrique. Il est ensuite muté à La Souterraine, dans la Creuse. Il choisit en février 1943 d’entrer dans la Résistance et de rejoindre une compagnie FTP. Avec son groupe, qui comprend au moins six camarades cheminots, il opère plusieurs sabotages sur les voies ferrées. L’organisation est démantelée par la Sipo-SD [Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst, police de sûreté et service de sûreté] le 2 mai 1944 après une nouvelle action. Interné à la prison de Limoges, André Pachot est placé en détention de sécurité et transféré à Compiègne-Royallieu. Il est déporté au camp de concentration de Neuengamme le 4 juin 1944. Après une quarantaine, il est transféré en juillet à Sachsenhausen (mat. 84821). Son état de santé se dégrade rapidement ; il s’éteint le 20 novembre 1944 au Revier [infirmerie du camp], victime de phlegmons. « Mort pour la France », le titre de Déporté résistant lui est attribué en décembre 1952. La SNCF rappelle la mémoire d’André Pachot dans sa gare d’origine, à Sarreguemines, mais aussi à La Souterraine et à la gare de Limoges, où sont honorés les agents de tout l’arrondissement.
Stéphane Simonnet, Hervé Barthélémy
Sources : Archives SNCF, 118 LM 108/1 ; D00069681, B00006886 ; 2005/028/ÉTAT/86/7 ; MIC 1957/5913 ; Service historique de la Défense, Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, 21 P 481280 ; Rail et mémoire ; Cercle généalogique des cheminots ; Fondation pour la mémoire de la déportation.