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Mémoire

SCHUTZ Jules

SCHUTZ Jules  Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg  Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa […]

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SCHUTZ Jules 

Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg 

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa retraite au grade d’ingénieur principal, il indique avoir été « fortement sinistré », son logement ayant été occupé et déménagé pendant son absence de Strasbourg durant l’occupation.

Citation à l’ordre de la Division, croix de guerre avec étoile d’argent :  

« Haut fonctionnaire de la Société Nationale des Chemins de Fer désigné pour assurer les fonctions de Commissaire Technique de la Sous-Commission n° 8 à STRASBOURG au moment de la pénétration en ALSACE, a suivi les avant-gardes de la 7ème Armée U.S. au plus près. Était à SARREBOURG dès le 21 novembre alors que la ville se trouvait encore sous le feu de l’ennemi qui l’évacuait à peine. 

Le 24 novembre au matin, a eu l’honneur d’être le 1er fonctionnaire français rentré à Strasbourg. A assuré dans des conditions particulièrement brillantes ses hautes fonctions malgré la proximité immédiate de l’ennemi, dont les batteries et l’aviation, tant à Sarrebourg qu’à Strasbourg, prenaient à partie les organisations ferroviaires et les postes de commandement.  

Par son action personnelle et l’allant avec lequel il a poussé au plus près des lignes ses reconnaissances techniques, a été l’un des principaux artisans de la reprise rapide du trafic, permettant aux trains militaires d’atteindre STRASBOURG moins d’un mois après la libération de la ville et jouant ainsi un rôle extrêmement important dans la poussée en avant des ressources nécessaires aux armées alliées. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 109)
Centre des Archives du personnel de la SNCF, Béziers, MIC 1996/10846/002
Centre des Archives du personnel de la SNCF, Béziers, MIC 1996/10846/003

 

Mémoire

FALLINGER Joseph

FALLINGER Joseph  Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation]  Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) : « Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – […]

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FALLINGER Joseph 

Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation] 

Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :

« Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – a dirigé avec calme, sang-froid et dévouement la permanence, dont le travail de régulation était particulièrement difficile et délicat. Par son exemple et son action, a contribué pour une part importante au maintien du trafic militaire essentiel pour la bataille finale contre l’Allemagne. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM 0031-004 (vue 42)
Mémoire

GROSHENNY Maurice

GROSHENNY Maurice Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments]  Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de […]

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GROSHENNY Maurice

Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments] 

Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de l’Est en janvier 1937, un an avant la constitution de la SNCF. Il quitta le poste de commandement de Charleville pour rejoindre celui de Strasbourg en décembre 1944.

Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :

« Prenant en main l’organisation du poste de commandement du 8e arrondissement dès la libération de Strasbourg, a déployé une activité de tous les instants pour rétablir dans les moindres délais la circulation de trains militaires. Par ses qualités de chef, son action exemplaire et son énergie, a stimulé ses subordonnés dont il a obtenu des résultats remarquables. A contribué pour une large part à assurer sans défaillance des transports militaires d’une importance primordiale alimentant la bataille finale contre l’Allemagne. » 

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 48)
Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel, Béziers, 1998/015/CRCS/0302/003

 

Mémoire

RÈBRE Henri

RÈBRE Henri  Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim    Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite. Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze  « Soldat F.F.I. du Bas-Rhin […]

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RÈBRE Henri 

Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim   

Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite.

Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze 

« Soldat F.F.I. du Bas-Rhin du groupe sanitaire du Bataillon de Couverture du Rhin, a contribué à mettre en route, dès la rentrée des Troupes Françaises à Strasbourg le 23 novembre 1944, le service sanitaire préparé dans la clandestinité. Pour ce faire, a réquisitionné de force des ambulances allemandes et a, sous le feu ennemi, soigné avec beaucoup de dévouement, des blessés militaires et civils, puis les a transportés dans les hôpitaux. S’est dévoué en janvier 1945 en allant cherché les blessés sur la berge du Rhin battue par les mitrailleuses allemandes. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vues 101-102)

 

Mémoire

Raymond Persignant (15 décembre 1921 – 19 novembre 1944)

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle).    Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du […]

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GERBEVILLER – Fin octobre 1944 – Au centre notre camarade PERSIGANT, de garde devent le P.C. du Général LECLERC, quelques semaines avant sa mort au combat de FENNEVILLIER le 19 novembre 1944. Source : FENOUILLERE, Jacques, Le peloton du Général Leclerc, Ed. MULLER, Issy-les-Moulineaux, 2002 (2e édition)

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle). 

 

Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du général Leclerc, il est mort au combat lors d’une opération de reconnaissance. 

Raymond Persignant grandit au Mans, où il vit avec ses parents Gustave et Marie Persignant au 35, rue Louis-Garnier. Après sa scolarité, il fait son apprentissage au Centre d’apprentissage des Chemins de fer de l’État, rue de Bretagne, avant d’être embauché aux Ateliers du Mans, où il travaille comme mineur ouvrier jusqu’à ses 21 ans au Service du Matériel de la SNCF, emploi qu’il occupe jusqu’à son engagement dans l’armée. 

Au printemps 1944, après la Libération du Mans, Raymond Persignant s’engage dans la 2e Division Blindée (2e D.B.), unité emblématique de la France libre, sous le commandement du général Leclerc. Affecté au Peloton de garde et de protection du général, il prend part aux combats de la division dans l’Est de la France, notamment lors de la libération de Badonviller, en Meurthe-et-Moselle, à 80 km de Strasbourg le 17 novembre 1944, et de la progression vers Fenneviller, quelques jours plus tard. 

Le 19 novembre 1944, lors d’une opération de reconnaissance à Fenneviller, Raymond Persignant fait partie d’un groupe de soldats chargé de sécuriser une zone encore sous le feu ennemi. Le groupe est surpris à découvert par un bataillon de chasseurs de montagne allemands et, après plus de trois heures de combats, deux hommes, dont Persignant, sont tués. Son camarade Paul Tanach, lui aussi Manceau et âgé de 19 ans, ramène son corps à Fennewiller. Il écrit dans son témoignage « Le 19 novembre 1944 restera pour moi le jour le plus long et le plus dur de ma vie ». 

À titre posthume, Raymond Persignant est décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent, en reconnaissance de son acte de bravoure lors de cette mission. Il est cité à l’Ordre de la Division pour s’être porté volontaire afin de dégager une patrouille amie et avoir fait face à l’ennemi jusqu’à sa mort. 

Le nom de Raymond Persignant est gravé sur le monument de la 2e DB à Paris ainsi que sur le monument des anciens du Peloton de garde et de protection du général Leclerc à Daubensand, dans le Bas-Rhin. Au Mans, une rue porte son nom en hommage à son sacrifice. 

 

Ordre général n° 2 du 3 janvier 1945 – Citations à l’Ordre de la Division (croix de guerre avec étoile d’argent) 

À titre posthume 

Compagnie de Quartier Général 97 

PERSIGANT – Cavalier 

« Belle figure de soldat. Le 19.11.1944. aux environs de BADONVILLER, s’est porté volontaire pour dégager une patrouille amie, a trouvé la mort en faisant feu sur l’ennemi avec son arme automatique. » 

 

 

Plaque commémorative de l’ancien centre d’apprentissage du matériel au Mans, 2, rue de Bretagne © M.-N. Polino / SNCF

 

© Cercle généalogique des cheminots

 

Extrait du Livre d’or de la 2e DB, Musée de la Libération de Paris – musée du Général Leclerc – musée Jean Moulin

 

Ordre général n° 2 du 3 janvier 1945 – Citations à l’Ordre de la Division (croix de guerre avec étoile d’argent), Musée de la Libération de Paris – musée du Général Leclerc – musée Jean Moulin, inv. 2002.2206

 

Gazette, Mémoire

À la mémoire des cheminots qui ont participé à la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944

En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la […]

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En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la semaine décisive de la Libération de Paris, voici la libération de Strasbourg, le 23 novembre 1944, étape décisive et surtout symbolique du recouvrement des territoires annexés pendant quatre ans. 

Dix-huit mois après sa création le 1er janvier 1938, la SNCF, entreprise majoritairement contrôlée par l’État qui compte alors 500 000 employés, se retrouve rapidement plongée dans la guerre, puis dans l’Occupation qui la place sous la double autorité de l’occupant nazi et du régime de Vichy. Le réseau ferroviaire en France est alors non seulement un objectif stratégique majeur pour les forces en présence, mais aussi un bien essentiel à préserver : son rôle économique est vital pour la vie quotidienne des Français, confrontés aux pénuries alimentaires et aux difficultés de déplacement. 

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, alors que les troupes alliées se rapprochent des plages de Normandie, la BBC diffuse 210 « messages personnels » qui transmettent l’instruction de déployer sur tout le territoire les dispositifs de mobilisation de la Résistance intérieure dans le but d’entraver le mouvement des forces allemandes pendant le Débarquement. 

Les cheminots qui ont fait le choix de rejoindre la Résistance sont appelés à conseiller et parfois à effectuer des actions de sabotage, en raison de leur connaissance du réseau et de leur accès aux informations sur le trafic ferroviaire. Ils jouent un rôle déterminant dans la mise en application du « Plan Vert » de coupures des voies ferrées élaboré dès 1943, qui permet à la « tête de pont » alliée en Normandie de tenir et, ensuite, aux troupes d’avancer vers le centre-ouest et Paris.  

En effet, le général de Gaulle, ayant obtenu du général Eisenhower la mission de libérer Paris, lance la 2e Division Blindée pour délivrer la capitale. Issue de la « colonne Leclerc » des Forces françaises libres constituées en 1941 en Lybie et forte de 16 000 hommes et de 5 000 véhicules, la 2e DB qui a débarqué en Normandie le 1er août 1944 entre la première à Paris le 24 août 1944 avant de progresser vers l’est de la France et l’Allemagne au premier trimestre 1945. Fidèle au serment fait par Philippe de Hauteclocque « Leclerc » à Koufra le 2 mars 1941 : « Jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg », la 2e DB entre à Strasbourg le 23 novembre 1944.  

Comment les cheminots ont-ils participé à cette étape décisive de la Libération ? 

Tout d’abord en combattant au sein de la 2e DB. L’annuaire des anciens de la 2e division blindée de 1949 ne compte en effet pas moins de 167 salariés de la SNCF déclarés. Bien sûr, seuls sont recensés les anciens de la division qui ont souhaité adhérer à cette association, et ceux qui ont déclaré leur profession. De plus, il s’agit de leur emploi en 1949, quatre ans après leur démobilisation. 

Quoi qu’il en soit, nous y retrouvons des cheminots de tous grades et services et dans toute la France : L’annuaire les classe en des catégories inégales, « employés SNCF (indéterminés) », « chauffeurs », « ajusteurs », « cheminots » ; ils se déclarent pour leur part comme ouvriers, mécaniciens, dessinateurs, agent technique, chef de district, surveillant, surveillant de train, serrurier, rédacteur, tourneur, ou tout simplement « agent ».

Nous savons aussi que plusieurs sont morts au combat en 1944-1945.  

Nous proposons ici deux parcours : celui de Raymond Persignant (ou Persigant), tué devant Strasbourg le 17 novembre 1944, et celui de Jean-Claude Huckendubler, qui a témoigné de son expérience de soldat. 

Ensuite, en prenant les armes dans les rangs des F.F.I., forces françaises de l’Intérieur.

Enfin, en reprenant la direction du réseau alsacien dirigé par la Reischbahn pendant quatre ans et en rétablissant le trafic ferroviaire pour assurer les transports militaires qui accompagneront la progression des alliés pendant l’hiver 1944-1945.  

Le Centre national des archives de la SNCF (Le Mans) conserve ainsi les fiches établies à la sortie de la guerre qui font état des décorations reçues par les agents de l’entreprise au titre de leurs services militaires . Or la croix de guerre, le plus souvent accordée, correspond à une « citation » dont le texte révèle la façon dont ils ont contribué à divers titres à la libération de Strasbourg et de l’Alsace.   

Ces fiches ont été rapprochées des dossiers de carrière et de pension conservés par le Centre des Archives du personnel de la SNCF à Béziers pour en savoir davantage sur chacun : la diversité de ces portraits illustre la variété des parcours au sein de l’entreprise. 

Il ne faut pas oublier les cheminots qui se sont engagés dans la résistance en zone annexée par le Reich allemand bien avant la Libération : pour leur rendre hommage, nous évoquons la figure de Georges Wodli, mort sous la torture dans la nuit du 1er au 2 avril 1943.

 

Deux parcours de cheminots qui ont combattu dans les rangs de la 2e Division Blindée :

Des cheminots membres des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) qui ont participé à la Libération de Strasbourg :

Georges Wodli, symbole de la résistance cheminote en Alsace : 

 

 

 

Gares et réseau ferré

Les sept réseaux illustrés

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP) 2024, découvrez le patrimoine des itinéraires, des réseaux, des connexions et les histoires culturelles qui les relient. Le Centre National des Archives du Personnel SNCF de Béziers vous invite à découvrir les sept réseaux de chemin de fer historiques à travers des chapitres illustrés riches en informations […]

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A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP) 2024, découvrez le patrimoine des itinéraires, des réseaux, des connexions et les histoires culturelles qui les relient. Le Centre National des Archives du Personnel SNCF de Béziers vous invite à découvrir les sept réseaux de chemin de fer historiques à travers des chapitres illustrés riches en informations et en images !

Introduction

Réseau Nord

Réseau Est

Réseau Alsace-Lorraine

Réseau Paris-Lyon-Méditerranée

Réseau Midi

Réseau Paris-Orléans

Réseau Ouest-Etat

Conclusion – Les Journées européennes du Patrimoine

 

Pour en savoir plus : Le Centre national des archives du personnel SNCF vous accueille à Béziers les 21 et 22 septembre pour les JEP !

 

Gares et réseau ferré

Quand l’architecture entre en gare !

A l’occasion des Journées européennes du Patrimoine placées cette année sous le thème « Patrimoine des itinéraires,  des réseaux et des connexions », le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, en partenariat avec la SNCF, lance ce vendredi 20 septembre 2024 une nouvelle promenade urbaine sur son application gratuite « Détour, Paris en promenade ». Cette promenade […]

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A l’occasion des Journées européennes du Patrimoine placées cette année sous le thème « Patrimoine des itinéraires,  des réseaux et des connexions », le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, en partenariat avec la SNCF, lance ce vendredi 20 septembre 2024 une nouvelle promenade urbaine sur son application gratuite « Détour, Paris en promenade ». Cette promenade met à l’honneur le patrimoine parisien d’un quartier modelé par le réseau ferré, entre Gare du Nord et Gare de l’Est.

© V. Guiné – CAUE de Paris

Le passage à l’âge industriel bouleverse Paris et son paysage urbain, comme en témoigne le nord du 10ᵉ  arrondissement. À partir de la fin des années 1830, l’infrastructure ferroviaire commence à transformer le tissu urbain ancien et les compagnies de chemin de fer aménagent le territoire. De nouveaux entrepreneurs comme les frères Pereire et les Rothschild emploient leurs capitaux à favoriser le développement des transports ferroviaires et leur associent d’importantes opérations immobilières et urbaines.

Symbole de modernité, l’architecture de métal et de verre se développe pour différents types de programmes et devient le terrain d’expérimentation des plus grands architectes de l’époque : bibliothèque Sainte-Geneviève de Labrouste, marché des Halles centrales de Baltard, gares monumentales…

Les gares de l’Est et du Nord sont des modèles du genre. Construites peu après les fortifications de Thiers, elles sont pensées comme des entrées de villes, s’inscrivant dans l’histoire des portes des enceintes successives de Paris.

Inaugurées en 1846 et 1849, reconstruites, agrandies, elles sont des marqueurs forts de l’espace urbain : points de repère, monuments historiques et portes d’entrée de la ville, elles n’ont pas cessé d’évoluer et de se transformer pour accompagner le développement de la mobilité et répondre aux demandes de la société.

Au moment où aboutit Horizon 2024, vaste projet d’adaptation et de rénovation de la gare du Nord porté par SNCF Gares & Connexions et sa filiale AREP pour une gare plus ouverte sur la ville, plus fluide, plus lisible, plus confortable et plus verte, cette nouvelle promenade vous permet de porter un regard neuf sur un quartier en pleine mutation autour de la Gare du Nord et de la Gare de l’Est en lui restituant son épaisseur temporelle, du XIXe au XXIsiècle. Les gares désignent souvent, par extension, le quartier qui les entoure.

En parcourant ce quartier de gares, nous vous proposons de découvrir les résonnances architecturales et urbaines de cette histoire ferroviaire !

© V. Guiné – CAUE de Paris

Ce parcours est proposé en partenariat avec le CAUE de Paris. Nous remercions également les associations Rails et Histoire et Histoire & Vies du 10ᵉ pour leurs contributions.

La SNCF est l’héritière d’un patrimoine exceptionnel. Il témoigne de la continuité de l’innovation ferroviaire qui a permis au pays d’entrer dans la modernité. Deux siècles d’histoire marquent de leur empreinte tout le territoire français à travers le réseau ferré, ses ouvrages d’art et ses gares, dont la Gare du Nord et la Gare de l’Est sont des exemples emblématiques par leur ambition urbaine. La SNCF invite Parisiens et visiteurs à découvrir deux siècles de patrimoine ferroviaire urbain.

Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de Paris est une association départementale, créée par la loi sur l’architecture de 1977 pour promouvoir la qualité architecturale, urbaine et environnementale. Le CAUE a lancé en février 2023 l’application mobile gratuite : « Détour, Paris en promenade ». Elle propose à ce jour des promenades thématiques et adaptées à tous les publics qui permettent au cours d’une promenade, sur les lieux ou de chez soi, d’en savoir davantage sur l’urbanisme, l’architecture, le paysage, l’environnement et le patrimoine de Paris. Étape après étape, le promeneur enrichit son parcours grâce à un contenu pédagogique pensé par des professionnels de la ville et de la médiation, comprenant aussi bien du texte que des photographies, des audios, ou des points de réalité augmentée, afin de proposer une expérience totale, ludique et interactive.

Gares et réseau ferré

Inauguration de la boiserie Art déco de 1929 restaurée en gare de Limoges Bénédictins

La restauration de la magnifique boiserie Art déco de la gare de Limoges Bénédictins, datant de 1929, s’est achevée le 19 juin 2024 et vient augmenter la richesse artistique de la Plus Belle Gare de France 2023. Protégée au titre des Monuments Historiques avec l’ensemble de la gare, elle est un témoignage unique de l’aménagement […]

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La restauration de la magnifique boiserie Art déco de la gare de Limoges Bénédictins, datant de 1929, s’est achevée le 19 juin 2024 et vient augmenter la richesse artistique de la Plus Belle Gare de France 2023. Protégée au titre des Monuments Historiques avec l’ensemble de la gare, elle est un témoignage unique de l’aménagement et du mobilier originels. Lors de l’inauguration de la gare ce mobilier taillé dans un lourd bois exotique divisait le hall en deux et réunissait les services offerts aux voyageurs : billets, boutique et comptoirs d’enregistrement des bagages, salles d’attente des trois classes de l’époque, librairie, télégraphe, bureaux. Ce « grand meuble » constituait la « gare intérieure » sous le dôme du bâtiment dessiné par Roger Gonthier. L’élément préservé, aujourd’hui de nouveau présent en gare, est un très haut panneau de plus de six mètres en forme de portique portant une carte, peinte à l’huile sur toile par l’atelier de Francis Chigot, maître-verrier limougeaud. Elle apporte aux voyageurs des renseignements pratiques sur les atouts touristiques du Limousin-Marche-Périgord-Quercy. La carte est surmontée d’une frise en émaux de porcelaine de Limoges, dont le procédé et le dessin sont l’œuvre Camille Tharaud, limougeaud lui aussi. Les boiseries en bois d’iroko ont été dessinées par l’architecte du Paris-Orléans Louis Brachet.

Détail de la carte

En 1979, lorsque l’ensemble mobilier est démantelé pour faire place à nos nouvelles façons de voyager qui impliquent la circulation fluide du public dans l’espace des gares, des cheminots décident de sauvegarder cette boiserie destinée à la destruction : elle est restée cachée pendant plus de quarante ans, sous la garde du musée HistoRail®.  En 2019, HistoRail® la sort de sa cachette. La DRAC Nouvelle-Aquitaine décide alors de soutenir sa restauration et sa réinstallation dans sa gare d’origine. La Maîtrise d’Ouvrage du projet est déléguée par convention par SNCF Gares & Connexions à l’association HistoRail® qui a assuré la pérennité de l’œuvre durant plusieurs décennies. Le projet de restauration est lancé en partenariat avec le Groupe SNCF et SNCF Gares & Connexions. HistoRail lance un appel aux dons qui a été entendu par des centaines de personnes, des associations, des entreprises. C’est ce grand mouvement de sympathie autant que le travail des restaurateurs des trois éléments – boiserie, toile peinte, porcelaine – qui sera célébré le vendredi 20 septembre 2024, veille des Journées du patrimoine,

©HistoRail – La boiserie restaurée

Ce jour-là, l’inauguration – réservée aux financeurs et donateurs – se fera dans la hall « des pas perdus » devant la boiserie. Cependant tous les visiteurs et voyageurs présents pourront profiter d’un groupe de jazz réputé convié par HistoRail®, qui fera résonner de boogies-woogies endiablés le dôme de la magnifique gare de Limoges. Attention : la jauge est limitée à 300 personnes pour respecter le plan Vigipirate. Elle peut être réduite par la Préfecture en cas de renforcement des conditions de sécurité. Les donateurs et les voyageurs seront prioritaires pour accéder à la gare.

©SNCF – Gare de Limoges

Un grand concert de jazz au CCM Jean-Gagnant de Limoges est également prévu lors de cette journée festive.

Enfin, dans la salle Georges-Clancier à la Bibliothèque Francophone Multimédia se déroulera l’après-midi du ce jour inaugural, vendredi 20 de 15 h à 16 h 30, une conférence réunissant plusieurs intervenants, Monsieur Nicolas Vedelago, Conservateur régional adjoint des monuments historiques à la DRAC de Nouvelle-Aquitaine, , Madame Florence Brachet-Champsaur Directrice patrimoine et politique mémorielle SNCF, Monsieur Jacques Ragon, maître d’ouvrage délégué à la restauration et président-fondateur honoraire du musée HistoRail®.

L’histoire des gares de Limoges et particulièrement de la gare ouverte en 1929, « grands meubles » vous sera présentée par Monsieur Vedelago. Madame Brachet-Champsaur expliquera la politique patrimoniale et mémorielle de SNCF. Jacques Ragon racontera l’aventure rocambolesque de cette boiserie sauvegardée clandestinement et de sa restauration.

En bref, vendredi 20 septembre 2024 : 
  • Inauguration de 12 h à 12 h 45, Gare de Limoges-Bénédictins, 7, place Maison-Dieu, 87000 Limoges
  • Conférence de 15 h à 16 h 30, Bibliothèque francophone multimédia – Pôle Limousin et patrimoine 2, place Aimé-Césaire, 87000 Limoges
  • Concert au CCM Jean-Gagnant, 7, avenue Jean-Gagnant, 87000 Limoges, à partir de 20h30 . Tarif : 20€. Réservation sur www.historail.org
Gares et réseau ferré

La gare de Bordeaux-Saint-Jean : la gare du Midi

Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, de la Compagnie d’Etat, celle du Paris-Orléans, la gare de Bordeaux-Bastide et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient […]

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Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, de la Compagnie d’Etat, celle du Paris-Orléans, la gare de Bordeaux-Bastide et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Au 19e siècle, la ville de Bordeaux était desservie par trois compagnies qui avaient chacune leur gare respective : celle, plus modeste, du réseau de l’État, la gare de Bordeaux-Bastide du Paris-Orléans et enfin la gare de la Compagnie du Midi. Progressivement, la gare du Midi, de petite taille et construite provisoirement en bois, prend le dessus, notamment grâce à la construction en 1860 de la passerelle Eiffel, du nom de son maître d’œuvre, seul pont ferroviaire permettant de traverser la Garonne à Bordeaux. Devenue la principale de la ville, la gare du Midi est reconstruite de 1889 à 1898 avec le concours de Louis Choron, ingénieur des Ponts et Chaussées employé par la Compagnie et spécialiste de l’architecture métallique et de l’architecte Marius Toudoire, également auteur de la gare de Lyon à Paris et de la gare de Toulouse-Matabiau. L’immense bâtiment des voyageurs, flanqué d’un hôtel et des bureaux de la Compagnie, est parallèle à une halle métallique en arc de cercle, ouvrage de la maison Daydé et Pillé. C’est encore aujourd’hui la verrière ferroviaire métallique la plus importante d’Europe, avec ses 279,60 mètres de long, 55,89 mètres de large, 36 mètres de haut et ses deux horloges. La gare et sa halle métallique au-dessus des voies sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 1984.

Quant à la passerelle ferroviaire Eiffel, conçue en 1858 par Stanislas de Laroche-Tolay, ingénieur des Ponts et Chaussées, avec Paul Régnauld comme ingénieur en chef de la Compagnie des chemins de fer du Midi et Gustave Eiffel comme directeur du chantier, elle a frôlé la destruction après l’arrêt de circulations des trains en 2008 et la construction d’un nouveau pont à quatre voies permettant plus de fluidité dans le trafic. En 2010 elle est classée au titre des monuments historiques – sa destruction aurait pu remettre en cause l’inscription en 2007 de Bordeaux au Patrimoine mondial de l’UNESCO – mais son devenir reste encore en cours de définition. Restaurée en 2019 par son propriétaire actuel, SNCF Réseau, elle pourrait devenir un pont réservé aux piétons et vélos, dans le cadre du projet Euratlantique.

Enfin, à l’intérieur de la gare, on trouve un point de rendez-vous traditionnel pour les Bordelais : la carte du réseau de la Compagnie du Midi, gravée dans le mur. La fresque, abîmée par le temps et par les travaux de rénovation de la gare dans les années 1980, a eu le droit à une restauration nécessaire à la préservation de l’œuvre pour ses 90 ans, en 2020.

Quels procédés ont été utilisés pour redonner sa jeunesse à cette carte ? Vous pourrez en apprendre davantage dans cette série de vidéos sur la restauration de la carte du réseau de la Compagnie des chemins de fer du Midi.