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Célébrons le centenaire de l’Art déco (ferroviaire) en 2025 !

L’année 2025 marque le centenaire du patrimoine hérité des années 1920-1930 que l’on associe au mouvement artistique Art déco. Ce style des “Années folles” se caractérise par des lignes épurées, des formes géométriques audacieuses, des ornements floraux ou des motifs inspirés des arts égyptien, asiatique, aztèque ou mayas ainsi que l’usage de matériaux tels que […]

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L’année 2025 marque le centenaire du patrimoine hérité des années 1920-1930 que l’on associe au mouvement artistique Art déco. Ce style des “Années folles” se caractérise par des lignes épurées, des formes géométriques audacieuses, des ornements floraux ou des motifs inspirés des arts égyptien, asiatique, aztèque ou mayas ainsi que l’usage de matériaux tels que l’or, le cristal, le bronze, le laiton, le marbre, le velours et diverses nuances de bois. Ce style n’a pas seulement influencé l’architecture, mais également la mode, la joaillerie, le mobilier et le design des objets de la vie quotidienne.

L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui s’est tenue à Paris d’avril à octobre 1925 – dont nous fêtons les 100 ans cette année – a donné son nom à ce style emblématique qui a façonné nos paysages et l’identité de nos régions.

Marqué par l’effervescence culturelle et artistique, le mouvement Art déco est né de la nécessité urgente de reconstruction après les ravages de la Première Guerre mondiale. Nombreuses furent les villes, comme Saint-Quentin et Reims, qui durent se réinventer et renaître de leurs cendres. Ce contexte a favorisé la création de nombreux ouvrages architecturaux et patrimoniaux importants, tels que les gares, symboles emblématiques d’une modernité toujours présente.

Alors que les villes de Reims, Saint-Quentin, Paris Lille et Bruxelles s’allient pour fêter ce centenaire, la SNCF vous embarque au cœur des “années folles”, une occasion de célébrer le centenaire de l’Art déco, mais aussi de reconnaître l’héritage durable que la SNCF continue de cultiver et de partager.

Un héritage ferroviaire d’exception

L’Art déco est représenté au cœur du patrimoine SNCF, riche d’ouvrages d’art et gares dont une centaine est protégée au titre des monuments historiques, sans compter les 22 gares qui ont reçu en Île-de-France le label “patrimoine d’intérêt régional”.

Un certain nombre d’entre elles sont des témoins inestimables de l’effervescence artistique et technologique des années 1920-1930 et incarnent l’âme d’une époque pleine d’espoir, tournée vers la modernité et le progrès.

Des gares Art déco emblématiques

La gare de l’Est à Paris, édifiée au XIXe siècle, s’est métamorphosée dans les années 1920. Entre 1924 et 1931, elle est doublée : un nouveau pavillon et sa grande halle transversale couverte de pavés de verre, ses accès, rue d’Alsace et rue du Faubourg-Saint-Martin, témoignent d’un mariage audacieux entre l’Art déco et la façade au portique en arcades d’origine qui en fait un chef-d’œuvre intemporel.

La gare de Lens, reconstruite après la guerre, est un autre exemple saisissant de l’architecture ferroviaire Art déco. Ses lignes géométriques et son plan en forme de locomotive témoignent de la modernité de l’époque et de l’esprit novateur du mouvement

 

Crédit photo : La gare de Lens, Jérémy-Günther-Heinz Jähnick, 2012, Licence CC Attribution-Share Alike

 

Crédit photo : Frise du hall de gare de Lens : Évocation des activités ferroviaires, Daniel Villafruela, 2010, Licence CC Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license

 

La gare de La Rochelle, construite entre 1909 et 1922, est un autre joyau architectural qui mêle le style Renaissance et l’Art déco. Son immense verrière couvrant les quais en fait un élément phare du patrimoine ferroviaire Art déco.

 

 

©Marianne Azoulay 2020

 

La gare de Saint-Quentin est un véritable joyau de l’Art déco, reconstruite après un incendie survenu en 1921 par les architectes Gustave Umbdenstock et Urbain Cassan, pourtant connus pour avoir illustré l’une, le régionalisme, l’autre, le mouvement moderne, et inaugurée en 1926. La décoration intérieure de son magnifique buffet est due au maître-verrier Auguste Labouret.

Le buffet Art déco de la gare de Saint-Quentin, ©SNCF

 

Toutes ces gares sont inscrites à l’inventaire du patrimoine, au titre des Monuments historiques.

Au-delà de l’architecture

L’Art déco ne se limite pas à l’architecture extérieure. Les intérieurs des gares et des trains de l’époque sont également imprégnés de ce style raffiné : les boiseries de la gare de Limoges dessinées en 1929 par l’architecte Louis Brachet, auteur des gares de la Cité universitaire et de Néris-les-Bains, illustrent parfaitement le style de l’époque. Un élément emblématique de cet ensemble, démonté en 1978, a été restauré et réinstallé dans le hall de la gare en juin 2024. Le projet, mené par le musée HistoRail en collaboration avec la SNCF, a permis de reconstituer la mosaïque de 1 100 carreaux réalisée par Camille Tharaud ainsi que la carte touristique peinte par Francis Chigot incluses dans une boiserie en bois exotique de six mètres de haut. La réinstallation de ces boiseries contribue à restituer l’atmosphère d’origine de cette gare qui allie plusieurs styles, tous les arts décoratifs et une structure en béton, prouesse du génie civil, élue Plus Belle Gare de France en 2023.

 

Boiseries Art déco de la gare de Limoges, 2023 © SNCF

 

Les Journées européennes du patrimoine SNCF 2025

Avec le thème européen « Patrimoine architectural », les Journées européennes du patrimoine 2025 offrent une occasion exceptionnelle de mettre en valeur le patrimoine ferroviaire Art déco.

Dans l’univers ferroviaire, l’Art déco se révèle dans chaque détail. Des horloges aux luminaires, des bancs aux guichets, des vitraux aux sculptures, chaque élément participe à la création d’une atmosphère unique, alliant élégance et fonctionnalité. Ces pièces, aussi pratiques qu’esthétiques, témoignent de l’esprit novateur de ce mouvement et de son impact durable sur l’environnement ferroviaire.

En 2025, la SNCF vous invite à célébrer ce centenaire en découvrant cet héritage précieux. À travers nos nombreuses manifestations prévues dans toute la France, nous vous proposerons de redécouvrir un style qui, cent ans après sa naissance, continue d’inspirer et d’influencer notre quotidien.

Un voyage au cœur de l’Art déco, c’est bien plus qu’une simple exploration architecturale : c’est une immersion dans l’histoire du transport ferroviaire et de l’art, à mi-chemin entre élégance et innovation !

Quiz et jeux

Quiz – Le centenaire de l’Art déco

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Gares et réseau ferré, Gazette, Journées Européennes du Patrimoine, Métiers des chemins de fer

En route vers les Journées européennes du Patrimoine 2025 !

Chaque année, la SNCF participe aux Journées européennes du Patrimoine, en partenariat avec le ministère de la Culture, et vous ouvre les portes de lieux inédits.   En 2024, vous avez été près de 50 000 à vous déplacer pour participer aux événements organisés par la SNCF et ses partenaires dans toute la France. Nous […]

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Chaque année, la SNCF participe aux Journées européennes du Patrimoine, en partenariat avec le ministère de la Culture, et vous ouvre les portes de lieux inédits.  

En 2024, vous avez été près de 50 000 à vous déplacer pour participer aux événements organisés par la SNCF et ses partenaires dans toute la France. Nous avons mobilisé 1 972 volontaires et bénévoles pour accueillir les visiteurs. Cet événement est particulièrement attendu par les passionnés de patrimoine ferroviaire ainsi que par les curieux, désireux de partager, de faire vivre et de transmettre la culture du chemin de fer. 

Êtes-vous prêts à vivre à nouveau cette expérience en 2025 ? 

Cette année, les Journées européennes du patrimoine auront lieu les vendredi 19, samedi 20 et dimanche 21 septembre. Si nous vous en parlons dès maintenant c’est parce que l’équipe JEP SNFCF 2025 prend de l’avance pour répondre aux mieux à vos attentes ! C’est aussi parce que le thème européen “Patrimoine architectural” est un enjeu de taille pour la SNCF… 

Le patrimoine architectural façonne le paysage et l’identité culturelle européenne. La définition du thème des JEP 2025 par le Conseil de l’Europe englobe toutes les réalisations artistiques et techniques de l’architecture, qu’il s’agisse de monuments des villes ou de l’architecture rurale. Au-delà de sa fonction, l’architecture est un symbole puissant de l’histoire locale et nationale, de l’identité culturelle et de la mémoire collective.  

Pour la SNCF, ce thème est l’occasion de redécouvrir l’empreinte du réseau ferroviaire dans les territoires, en particulier les monuments urbains que sont souvent les gares, les ouvrages d’art créateurs de paysages, la structuration urbaine par les quartiers de la gare, les ateliers et autres installations industrielles et techniques, les « cités cheminotes », etc. Nous souhaitons également mettre en lumière les corps de métiers et les savoir-faire qui contribuent au développement du patrimoine architectural ferroviaire, à son entretien, sa restauration et son adaptation à une société et une mobilité en constante évolution, sa conservation et sa transmission aux générations à venir. 

Par ailleurs 2025 sera l’année de l’Art déco avec de nombreuses expositions, à Paris et Bruxelles, Saint-Quentin, Reims. Un centenaire qui vous engage à retrouver nos gares Art déco : Limoges, Saint-Quentin, la nouvelle gare de l’Est (1931), Lens, les gares du réseau de l’Etat, entre mouvement moderne et Art déco : Colombes, Chaville, Saint-Brieuc, Le Havre, Deauville, Saint-Brieuc, Brest…  Et si vous préférez l’Art nouveau, Rouen et Limoges vous attendent ! 

Nous vous attendrons aussi sur les sites ferroviaires qui ouvriront exceptionnellement leurs portes : technicentres, postes d’aiguillage, rotondes, chantiers pour une immersion au cœur de nos métiers. 

Les 105 membres de l’UNECTO (Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées) sont invités à s’associer au programme SNCF partout en France. 

Enfin, le Groupe SNCF renouvelle son partenariat  avec le programme « Les enfants du patrimoine » mis en œuvre par la FN CAUE, fédération nationale des conseils architecture, urbanisme, environnement départementaux, qui nous permettra d’accueillir des classes et jeunes en formation accompagnés par leurs enseignants le vendredi 19 septembre. 

 Cette collaboration s’inscrit dans l’action du Groupe SNCF vers les jeunes : sensibilisation aux risques ferroviaires, présentation des métiers, outre l’initiation au patrimoine et à la culture scientifique et technique.  

 

A bientôt donc, en attendant de vous retrouver en septembre pour célébrer le Patrimoine architectural ! 

 

(c) photos INMA Institut National des Métiers d’Art 2023

 

 

Commencez dès maintenant l’aventure #PatrimoineSNCF en explorant nos contenus sur les pages dédiées :   

Gazette, Métiers des chemins de fer, Trains

Le Patrimoine SNCF célèbre 2025 !

Saviez-vous que 2025 est une année dont le millésime est un carré parfait ? C’est-à-dire le carré de tous les chiffres du système décimal : (0 + 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9)² = 2025.    Saviez-vous également que cette date marque une série d’anniversaires […]

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Saviez-vous que 2025 est une année dont le millésime est un carré parfait ? C’est-à-dire le carré de tous les chiffres du système décimal : (0 + 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9)² = 2025.   

Saviez-vous également que cette date marque une série d’anniversaires ferroviaires en “cinq” importants, qui jalonnent l’histoire de la SNCF donc la vôtre ?  

Voici une rétrospective de ces grandes dates qui marqueront notre agenda patrimonial 2025 : 

Il y a 100 ans : 1925, la construction des Ateliers de Châtillon 

En 1925, les Ateliers de Châtillon, aujourd’hui devenus le Technicentre Atlantique, sont inaugurés. Il a pour mission l’entretien des TGV qui circulent dans l’Ouest de la France. Des installations qui ont été au cœur du développement du transport ferroviaire à grande vitesse et qui restent un pilier du service TGV actuel ! 

Il y a 80 ans : 1945, l’arrivée des locomotives à vapeur 141 R 

En novembre 1945, la France, alors en pleine reconstruction, reçoit un renfort précieux en provenance d’Amérique du Nord : les premières locomotives à vapeur 141 R. Ces 1 340 « Belles Américaines », importées par bateau, ont joué un rôle essentiel pour relancer le transport ferroviaire en France, après les destructions de la Seconde Guerre mondiale.  

Il y a 70 ans : 1955, le record mondial de vitesse sur rail 

Les 28 et 29 mars 1955 sont la date d’un événement très médiatisé de l’histoire de la vitesse ferroviaire : la SNCF établit un record mondial de vitesse sur rail en atteignant les 331 km/h grâce à une locomotive électrique sur la ligne des Landes. Bien plus qu’une prouesse technique, ce test ouvre la voie à une nouvelle ère du rail. En effet, plusieurs limites sont atteintes : la conception du TGV, envisagée dix plus tard, en tire de précieux enseignements. 

Il y a 50 ans : 1975, les voitures Corail 

Le 1er décembre 1975, un vent de modernité souffle sur le monde ferroviaire avec l’arrivée des premières voitures Corail. Conçues par le designer Roger Tallon, ces voitures révolutionnent l’expérience du voyage en train : alliant confort, style, ergonomie et couleurs éclatantes, elles invitent les voyageurs à redécouvrir les trains comme un moyen de transport pratique et agréable. 

Il y a 30 ans : 1995, année-tournant 

En réaction à la réforme des retraites, commence le 11 décembre 1995 un mouvement social majeur qui a duré plusieurs semaines, paralysant le réseau ferroviaire. Les cheminots s’élèvent en effet également contre les dispositions du contrat de Plan concernant le transport ferroviaire. Dans les mois qui suivent le conflit s’esquisse la réforme ferroviaire qui verra la création de Réseau ferré de France. 

La même année, la SNCF inaugure la ligne à grande vitesse Rhône-Alpes (Lyon-Valence) et le contournement de l’Île-de-France, deux pas importants vers la constitution d’un véritable réseau de lignes à grande vitesse qui transforme l’accès aux grandes villes françaises. 

Il y a 20 ans : 2005, le slogan « Donner au train des idées d’avance » 

En 2005, la SNCF lance un nouveau slogan : « Donner au train des idées d’avance », un message incarnant l’engagement de l’entreprise dans l’innovation et la modernisation de son offre de voyage. L’objectif : rendre le train toujours plus attractif, avec des services de plus en plus adaptés à la mobilité du XXIe siècle. 

Il y a 10 ans : 2015, la réunification de la SNCF et de Réseau Ferré de France (RFF) 

Le 1er janvier 2015, un événement majeur transforme le paysage ferroviaire français : le retour de Réseau Ferré de France (RFF) (constitué en 1997) dans le Groupe SNCF, aux termes de la loi du 4 août 2014 qui a mis ce dernier en place avec la création de trois établissements publics à caractère industriel et commercial : l’EPIC « SNCF », SNCF Mobilités (transport ferroviaire) et SNCF Réseau. Ce dernier réunit RFF et les directions de la SNCF à qui RFF déléguait la gestion et l’entretien du réseau. 

 

Nous vous retrouverons en 2025 aux différentes étapes de cette histoire “en 5” qui s’inscrit dans le temps long de l’histoire de la mobilité et de la continuité de l’innovation, parce que … “Notre histoire, c’est la vôtre !” :  https://www.youtube.com/watch?v=HhfeaiogwmM 

 

Bien d’autres événements à venir en 2025 seront l’occasion de mettre de patrimoine SNCF à l’honneur !  

Retrouvez-nous les 20 et 21 septembre 2025 lors des Journées européennes du Patrimoine (JEP) pour une édition autour du patrimoine architectural ! 

 

 

Film record de 1955, « Contre la Montre », SNCF Médiathèque

 

Mémoire

BRICHLER André Lucien (7 janvier 1894 – 23 novembre 1944)

BRICHLER André Lucien  Né le 7 janvier 1894 à Hultehouse (Moselle), mort le 23 novembre 1944 à Cronenbourg (Strasbourg, Bas-Rhin). Ouvrier aux ateliers de Bischheim, en Alsace-Moselle annexée, André Lucien Brichler est congédié le 1er septembre 1942 à la suite de son refus d’entrer dans une organisation nazie, obligation imposée aux habitants dans le cadre […]

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BRICHLER André Lucien 

Né le 7 janvier 1894 à Hultehouse (Moselle), mort le 23 novembre 1944 à Cronenbourg (Strasbourg, Bas-Rhin).

Ouvrier aux ateliers de Bischheim, en Alsace-Moselle annexée, André Lucien Brichler est congédié le 1er septembre 1942 à la suite de son refus d’entrer dans une organisation nazie, obligation imposée aux habitants dans le cadre de la germanisation des anciens départements français. Fiché par la police, il est arrêté le 17 septembre 1944 par la Gestapo et interné comme otage, d’abord au camp de travaux forcés d’Iffelsheim (pays de Bade), puis quinze jours plus tard dans un autre camp près de Gaggenau, avant d’être transféré le 18 octobre au fort Kléber à Wolfisheim, près de Strasbourg (Bas-Rhin). Il est finalement libéré le 22 novembre. Revenu chez lui, dès le lendemain, il participe à la libération de Strasbourg par les troupes françaises. Il sert notamment de guide à un groupe de soldats français de la division Leclerc chargé de venir à bout d’un nid de résistance allemand sur une place du quartier de Cronenbourg.
C’est alors qu’il est pris entre deux feux lors du combat. Touché, il est tué sur le coup. Le grand monument à l’entrée des ateliers de Bischheim honore sa mémoire.

Sources : SHD DAVCC, 21 P 33847 ; RM ; CGC.

Mémoire

HUCKENDUBLER Jean-Claude (1923-2014)

Jean-Claude Huckendubler  (1923-2014) Né en 1921, Jean-Claude Huckendubler entre à la SNCF au service de l’Exploitation en janvier 1943 après une licence en droit et un diplôme de l’école libre des sciences politiques ; il échappe ainsi au service du travail obligatoire : convoqué par les autorités allemandes, il répond : « Moi je ne pars pas. Je suis […]

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Jean-Claude Huckendubler  (1923-2014)

Né en 1921, Jean-Claude Huckendubler entre à la SNCF au service de l’Exploitation en janvier 1943 après une licence en droit et un diplôme de l’école libre des sciences politiques ; il échappe ainsi au service du travail obligatoire : convoqué par les autorités allemandes, il répond : « Moi je ne pars pas. Je suis cheminot. » 

Il multiplie les gestes qui témoignent de son refus de l’occupation sans rejoindre un mouvement ou un réseau de Résistance : par exemple il coupe des lignes de téléphone de campagne allemandes et fournit des informations précieuses sur les mouvements de troupes à Villeneuve-Saint-Georges, à Badan, à Laroche-Migennes où il est en formation, bien qu’il choisisse de rester « discret » et ne soit pas assimilé à un mouvement organisé : ses engagements personnels, pris dès 1940, se sont poursuivis à la SNCF. En juin 1944, il a vécu les premières heures du Débarquement à Laroche-Migennes, avant de revenir à Paris. À la Libération de Paris, Huckendubler a rejoint les FFI et était au poste de commandement de la circulation du réseau Sud-Est. Après quinze jours passés dans les FFI, il s’est aussitôt engagé pour la durée de la guerre, le 9 septembre, dans la 2e Division Blindée, au 501e régiment de chars de combat qui participe à la bataille d’Alsace et à la libération de Strasbourg. De Berchtesgaden, il rapportera comme unique prise de guerre un ouvrage de prestige publié par la Deutsche Reichsbahn à l’occasion du centenaire des chemins de fer allemands en 1935. 

Démobilisé, il retourne à la SNCF où il entre au Service des approvisionnements qu’il quittera à sa retraite. 

Source : entretien avec Jean-Claude Huckendubler, 9 février 2000, Rails et histoire 

Mémoire

Les cheminots résistants en Alsace : la figure de Georges Wodli (15 juillet 1900 – 1er avril 1943)

Georges Wodli (15 juillet 1900 – 1er avril 1943) Georges Wodli, cheminot alsacien, n’a pas vu la libération de Strasbourg. Il reste l’une des figures les plus importantes de la résistance intérieure cheminote et du Parti communiste français.  Fils de cheminot, George Wodli est mobilisé à 18 ans dans la marine allemande au début de […]

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Georges Wodli (15 juillet 1900 1er avril 1943)

Georges Wodli. Coll. IHS-CGT cheminots, 15 Fi 2.

Georges Wodli, cheminot alsacien, n’a pas vu la libération de Strasbourg. Il reste l’une des figures les plus importantes de la résistance intérieure cheminote et du Parti communiste français. 

Fils de cheminot, George Wodli est mobilisé à 18 ans dans la marine allemande au début de la Première Guerre mondiale. Il prend part à un soulèvement spartakiste à Kiel. À la fin de la guerre, rentré à Bischheim dans une Alsace redevenue française, il reprend sa place d’ajusteur aux ateliers du matériel de Bischheim du nouveau réseau d’Alsace et de Lorraine. 

À la fin de son service militaire en 1922, il adhère à la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) et entre en 1930 au bureau de la Région d’Alsace-Lorraine du Parti communiste. La même année, il entreprend un voyage en URSS, et devient également secrétaire général de l’Union des cheminots d’Alsace-Lorraine à la CGTU, puis à la CGT réunifiée. Dès 1933, il milite contre la montée du fascisme notamment en aidant la résistance des communistes allemands. II est également membre du comité central du PCF de 1932 à 1937. 

Mobilisé et fait prisonnier, il s’évade en 1940 ce qui lui vaut une condamnation par contumace pour désertion. 

Le PCF étant interdit, il est chargé de coordonner les communistes de la zone annexée (Alsace-Moselle) et revient en Alsace en 1941, sous le pseudonyme de « Jules ». Il devient le délégué interrégional du comité central clandestin pour l’Alsace et la Lorraine. Avec ses adjoints Georges Mattern, lui aussi ajusteur à Bischheim, et Jean Burger, il dirige un réseau du groupe Mario qui organise la résistance en Moselle : sabotage de l’exploitation ferroviaire, passages clandestins des frontières, évasions, diffusion de tracts, édition bilingue clandestine de L’Humanité. 

Georges Wodli est arrêté en 1941, interrogé et incarcéré avant d’être transféré en janvier 1943 au camp de « sécurité » de Schirmeck, en Alsace annexée, où il est mis au secret ; il est torturé au siège de la Gestapo à Strasbourg. Exécuté ou mort de ses blessures – les circonstances de sa mort ne sont pas élucidées –, il est reconnu « mort en déportation » et fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume avec le grade de sous-lieutenant et décoré de la Croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance. Il est le symbole de la résistance communiste et de la résistance des cheminots en Alsace-Lorraine.

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel, Béziers, MIC2000 004537

 

Acte de naissance de Georges WODLI, AD 67, registre des actes de naissance de la commune de Schweighouse-sur-Moder, côte 4E 468-6

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel, Béziers, 1999 005 EST 0084 006
Mémoire

SCHUTZ Jules

SCHUTZ Jules  Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg  Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa […]

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SCHUTZ Jules 

Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg 

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa retraite au grade d’ingénieur principal, il indique avoir été « fortement sinistré », son logement ayant été occupé et déménagé pendant son absence de Strasbourg durant l’occupation.

Citation à l’ordre de la Division, croix de guerre avec étoile d’argent :  

« Haut fonctionnaire de la Société Nationale des Chemins de Fer désigné pour assurer les fonctions de Commissaire Technique de la Sous-Commission n° 8 à STRASBOURG au moment de la pénétration en ALSACE, a suivi les avant-gardes de la 7ème Armée U.S. au plus près. Était à SARREBOURG dès le 21 novembre alors que la ville se trouvait encore sous le feu de l’ennemi qui l’évacuait à peine. 

Le 24 novembre au matin, a eu l’honneur d’être le 1er fonctionnaire français rentré à Strasbourg. A assuré dans des conditions particulièrement brillantes ses hautes fonctions malgré la proximité immédiate de l’ennemi, dont les batteries et l’aviation, tant à Sarrebourg qu’à Strasbourg, prenaient à partie les organisations ferroviaires et les postes de commandement.  

Par son action personnelle et l’allant avec lequel il a poussé au plus près des lignes ses reconnaissances techniques, a été l’un des principaux artisans de la reprise rapide du trafic, permettant aux trains militaires d’atteindre STRASBOURG moins d’un mois après la libération de la ville et jouant ainsi un rôle extrêmement important dans la poussée en avant des ressources nécessaires aux armées alliées. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 109)
Centre des Archives du personnel de la SNCF, Béziers, MIC 1996/10846/002
Centre des Archives du personnel de la SNCF, Béziers, MIC 1996/10846/003

 

Mémoire

FALLINGER Joseph

FALLINGER Joseph  Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation]  Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) : « Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – […]

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FALLINGER Joseph 

Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation] 

Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :

« Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – a dirigé avec calme, sang-froid et dévouement la permanence, dont le travail de régulation était particulièrement difficile et délicat. Par son exemple et son action, a contribué pour une part importante au maintien du trafic militaire essentiel pour la bataille finale contre l’Allemagne. » 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM 0031-004 (vue 42)
Mémoire

GROSHENNY Maurice

GROSHENNY Maurice Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments]  Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de […]

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GROSHENNY Maurice

Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments] 

Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de l’Est en janvier 1937, un an avant la constitution de la SNCF. Il quitta le poste de commandement de Charleville pour rejoindre celui de Strasbourg en décembre 1944.

Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :

« Prenant en main l’organisation du poste de commandement du 8e arrondissement dès la libération de Strasbourg, a déployé une activité de tous les instants pour rétablir dans les moindres délais la circulation de trains militaires. Par ses qualités de chef, son action exemplaire et son énergie, a stimulé ses subordonnés dont il a obtenu des résultats remarquables. A contribué pour une large part à assurer sans défaillance des transports militaires d’une importance primordiale alimentant la bataille finale contre l’Allemagne. » 

 

Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives historiques de la SNCF, Le Mans, 0118 LM0031/004 (vue 48)
Service Archives Documentation du Groupe SNCF, Centre national des archives du personnel, Béziers, 1998/015/CRCS/0302/003