Georges Wodli (15 juillet 1900 – 1er avril 1943)

Georges Wodli, cheminot alsacien, n’a pas vu la libération de Strasbourg. Il reste l’une des figures les plus importantes de la résistance intérieure cheminote et du Parti communiste français.
Fils de cheminot, George Wodli est mobilisé à 18 ans dans la marine allemande au début de la Première Guerre mondiale. Il prend part à un soulèvement spartakiste à Kiel. À la fin de la guerre, rentré à Bischheim dans une Alsace redevenue française, il reprend sa place d’ajusteur aux ateliers du matériel de Bischheim du nouveau réseau d’Alsace et de Lorraine.
À la fin de son service militaire en 1922, il adhère à la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) et entre en 1930 au bureau de la Région d’Alsace-Lorraine du Parti communiste. La même année, il entreprend un voyage en URSS, et devient également secrétaire général de l’Union des cheminots d’Alsace-Lorraine à la CGTU, puis à la CGT réunifiée. Dès 1933, il milite contre la montée du fascisme notamment en aidant la résistance des communistes allemands. II est également membre du comité central du PCF de 1932 à 1937.
Mobilisé et fait prisonnier, il s’évade en 1940 ce qui lui vaut une condamnation par contumace pour désertion.
Le PCF étant interdit, il est chargé de coordonner les communistes de la zone annexée (Alsace-Moselle) et revient en Alsace en 1941, sous le pseudonyme de « Jules ». Il devient le délégué interrégional du comité central clandestin pour l’Alsace et la Lorraine. Avec ses adjoints Georges Mattern, lui aussi ajusteur à Bischheim, et Jean Burger, il dirige un réseau du groupe Mario qui organise la résistance en Moselle : sabotage de l’exploitation ferroviaire, passages clandestins des frontières, évasions, diffusion de tracts, édition bilingue clandestine de L’Humanité.
Georges Wodli est arrêté en 1941, interrogé et incarcéré avant d’être transféré en janvier 1943 au camp de « sécurité » de Schirmeck, en Alsace annexée, où il est mis au secret ; il est torturé au siège de la Gestapo à Strasbourg. Exécuté ou mort de ses blessures – les circonstances de sa mort ne sont pas élucidées –, il est reconnu « mort en déportation » et fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume avec le grade de sous-lieutenant et décoré de la Croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance. Il est le symbole de la résistance communiste et de la résistance des cheminots en Alsace-Lorraine.



SCHUTZ Jules
SCHUTZ Jules Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa […]
SCHUTZ Jules
Inspecteur principal, chef de l’arrondissement de l’Exploitation à Strasbourg
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Jules Schutz est né à Strasbourg en 1887. Il entre aux chemins de fer allemands en 1914 et déroule à Strasbourg à partir de 1920 une carrière de cadre du service de l’Exploitation. En 1949, quand il doit prendre sa retraite au grade d’ingénieur principal, il indique avoir été « fortement sinistré », son logement ayant été occupé et déménagé pendant son absence de Strasbourg durant l’occupation.
Citation à l’ordre de la Division, croix de guerre avec étoile d’argent :
« Haut fonctionnaire de la Société Nationale des Chemins de Fer désigné pour assurer les fonctions de Commissaire Technique de la Sous-Commission n° 8 à STRASBOURG au moment de la pénétration en ALSACE, a suivi les avant-gardes de la 7ème Armée U.S. au plus près. Était à SARREBOURG dès le 21 novembre alors que la ville se trouvait encore sous le feu de l’ennemi qui l’évacuait à peine.
Le 24 novembre au matin, a eu l’honneur d’être le 1er fonctionnaire français rentré à Strasbourg. A assuré dans des conditions particulièrement brillantes ses hautes fonctions malgré la proximité immédiate de l’ennemi, dont les batteries et l’aviation, tant à Sarrebourg qu’à Strasbourg, prenaient à partie les organisations ferroviaires et les postes de commandement.
Par son action personnelle et l’allant avec lequel il a poussé au plus près des lignes ses reconnaissances techniques, a été l’un des principaux artisans de la reprise rapide du trafic, permettant aux trains militaires d’atteindre STRASBOURG moins d’un mois après la libération de la ville et jouant ainsi un rôle extrêmement important dans la poussée en avant des ressources nécessaires aux armées alliées. »
FALLINGER Joseph
FALLINGER Joseph Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation] Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) : « Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – […]
FALLINGER Joseph
Contrôleur technique à Strasbourg [service Exploitation]
Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :
« Dans la période critique de janvier 1945 où Strasbourg a été menacée d’encerclement par l’armée allemande et en particulier pendant la journée du 3 janvier 1945 – où l’évacuation de Strasbourg était amorcée – a dirigé avec calme, sang-froid et dévouement la permanence, dont le travail de régulation était particulièrement difficile et délicat. Par son exemple et son action, a contribué pour une part importante au maintien du trafic militaire essentiel pour la bataille finale contre l’Allemagne. »

GROSHENNY Maurice
GROSHENNY Maurice Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments] Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de […]
GROSHENNY Maurice
Inspecteur divisionnaire de 2e classe à Strasbourg [service voie et bâtiments]
Né en 1913 à Guebwiller, titulaire d’un baccalauréat mathématiques et d‘une licence en droit, Maurice Groshenny a pris sa retraite en 1976 comme directeur adjoint de la région SNCF de Strasbourg. Il était entré à la Compagnie des chefs de fer de l’Est en janvier 1937, un an avant la constitution de la SNCF. Il quitta le poste de commandement de Charleville pour rejoindre celui de Strasbourg en décembre 1944.
Citation à l’ordre du régiment (croix de guerre avec étoile de bronze) :
« Prenant en main l’organisation du poste de commandement du 8e arrondissement dès la libération de Strasbourg, a déployé une activité de tous les instants pour rétablir dans les moindres délais la circulation de trains militaires. Par ses qualités de chef, son action exemplaire et son énergie, a stimulé ses subordonnés dont il a obtenu des résultats remarquables. A contribué pour une large part à assurer sans défaillance des transports militaires d’une importance primordiale alimentant la bataille finale contre l’Allemagne. »
HELLMANN Léon (1914 – 1967)
HELLMANN Léon (1914 – 1967) Homme d’équipe à [la gare de] Strasbourg [embauché à sa démobilisation] Né en 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), Léon Hellmann est entré homme d’équipe à la gare de Strasbourg en juin 1945 et Caporal-chef FFI. Il est décédé en activité en 1967. Cité à l’ordre de la brigade, croix de guerre […]
HELLMANN Léon (1914 – 1967)
Homme d’équipe à [la gare de] Strasbourg [embauché à sa démobilisation]
Né en 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), Léon Hellmann est entré homme d’équipe à la gare de Strasbourg en juin 1945 et Caporal-chef FFI. Il est décédé en activité en 1967.
Cité à l’ordre de la brigade, croix de guerre avec étoile de bronze :
« Gradé courageux et brave à l’entrée des troupes françaises le 23 novembre 1944, s’est porté au secours des blessés militaires et civils sous le feu de l’ennemi. A fait partie volontairement du groupe qui a ramené sous le feu ennemi le corps du sergent-chef ZIMMER Albert, mort au champ d’honneur au Pont-du-Rhin. »


RÈBRE Henri
RÈBRE Henri Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite. Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze « Soldat F.F.I. du Bas-Rhin […]
RÈBRE Henri
Ouvrier ajusteur aux Ateliers de Bischheim
Né en 1898 à La Broque (Bas-Rhin), Henri Rèbre est entré en 1919 comme mineur ouvrier ajusteur à l’essai à Bischheim. Il a quitté les ateliers en 1957 pour la retraite.
Cité à l’ordre du régiment, croix de guerre avec étoile de bronze
« Soldat F.F.I. du Bas-Rhin du groupe sanitaire du Bataillon de Couverture du Rhin, a contribué à mettre en route, dès la rentrée des Troupes Françaises à Strasbourg le 23 novembre 1944, le service sanitaire préparé dans la clandestinité. Pour ce faire, a réquisitionné de force des ambulances allemandes et a, sous le feu ennemi, soigné avec beaucoup de dévouement, des blessés militaires et civils, puis les a transportés dans les hôpitaux. S’est dévoué en janvier 1945 en allant cherché les blessés sur la berge du Rhin battue par les mitrailleuses allemandes. »

Raymond Persignant (15 décembre 1921 – 19 novembre 1944)
Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle). Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du […]

Né le 15 décembre 1921 au Mans (Sarthe) – mort au combat le 19 novembre 1944 à Fenneviller (Meurthe-et-Moselle).
Raymond Persignant, né le 15 décembre 1921 au Mans, est un cheminot français tué pendant de la Seconde Guerre mondiale, le 19 novembre 1944, à Fenneviller, en Meurthe-et-Moselle. Engagé dans la 2e Division Blindée du général Leclerc, il est mort au combat lors d’une opération de reconnaissance.
Raymond Persignant grandit au Mans, où il vit avec ses parents Gustave et Marie Persignant au 35, rue Louis-Garnier. Après sa scolarité, il fait son apprentissage au Centre d’apprentissage des Chemins de fer de l’État, rue de Bretagne, avant d’être embauché aux Ateliers du Mans, où il travaille comme mineur ouvrier jusqu’à ses 21 ans au Service du Matériel de la SNCF, emploi qu’il occupe jusqu’à son engagement dans l’armée.
Au printemps 1944, après la Libération du Mans, Raymond Persignant s’engage dans la 2e Division Blindée (2e D.B.), unité emblématique de la France libre, sous le commandement du général Leclerc. Affecté au Peloton de garde et de protection du général, il prend part aux combats de la division dans l’Est de la France, notamment lors de la libération de Badonviller, en Meurthe-et-Moselle, à 80 km de Strasbourg le 17 novembre 1944, et de la progression vers Fenneviller, quelques jours plus tard.
Le 19 novembre 1944, lors d’une opération de reconnaissance à Fenneviller, Raymond Persignant fait partie d’un groupe de soldats chargé de sécuriser une zone encore sous le feu ennemi. Le groupe est surpris à découvert par un bataillon de chasseurs de montagne allemands et, après plus de trois heures de combats, deux hommes, dont Persignant, sont tués. Son camarade Paul Tanach, lui aussi Manceau et âgé de 19 ans, ramène son corps à Fennewiller. Il écrit dans son témoignage « Le 19 novembre 1944 restera pour moi le jour le plus long et le plus dur de ma vie ».
À titre posthume, Raymond Persignant est décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent, en reconnaissance de son acte de bravoure lors de cette mission. Il est cité à l’Ordre de la Division pour s’être porté volontaire afin de dégager une patrouille amie et avoir fait face à l’ennemi jusqu’à sa mort.
Le nom de Raymond Persignant est gravé sur le monument de la 2e DB à Paris ainsi que sur le monument des anciens du Peloton de garde et de protection du général Leclerc à Daubensand, dans le Bas-Rhin. Au Mans, une rue porte son nom en hommage à son sacrifice.
Ordre général n° 2 du 3 janvier 1945 – Citations à l’Ordre de la Division (croix de guerre avec étoile d’argent)
À titre posthume
Compagnie de Quartier Général 97
PERSIGANT – Cavalier
« Belle figure de soldat. Le 19.11.1944. aux environs de BADONVILLER, s’est porté volontaire pour dégager une patrouille amie, a trouvé la mort en faisant feu sur l’ennemi avec son arme automatique. »




À la mémoire des cheminots qui ont participé à la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944
En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la […]
En cette année du 80e anniversaire de la libération de la France, nous suivons les cheminots tout au long des étapes des combats : après l’évocation de leur rôle dans la paralysie du réseau ferroviaire qui devait emmener les renforts allemands vers les plages du Débarquement, lors des combats meurtriers de l’été 1944 et dans la semaine décisive de la Libération de Paris, voici la libération de Strasbourg, le 23 novembre 1944, étape décisive et surtout symbolique du recouvrement des territoires annexés pendant quatre ans.
Dix-huit mois après sa création le 1er janvier 1938, la SNCF, entreprise majoritairement contrôlée par l’État qui compte alors 500 000 employés, se retrouve rapidement plongée dans la guerre, puis dans l’Occupation qui la place sous la double autorité de l’occupant nazi et du régime de Vichy. Le réseau ferroviaire en France est alors non seulement un objectif stratégique majeur pour les forces en présence, mais aussi un bien essentiel à préserver : son rôle économique est vital pour la vie quotidienne des Français, confrontés aux pénuries alimentaires et aux difficultés de déplacement.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, alors que les troupes alliées se rapprochent des plages de Normandie, la BBC diffuse 210 « messages personnels » qui transmettent l’instruction de déployer sur tout le territoire les dispositifs de mobilisation de la Résistance intérieure dans le but d’entraver le mouvement des forces allemandes pendant le Débarquement.
Les cheminots qui ont fait le choix de rejoindre la Résistance sont appelés à conseiller et parfois à effectuer des actions de sabotage, en raison de leur connaissance du réseau et de leur accès aux informations sur le trafic ferroviaire. Ils jouent un rôle déterminant dans la mise en application du « Plan Vert » de coupures des voies ferrées élaboré dès 1943, qui permet à la « tête de pont » alliée en Normandie de tenir et, ensuite, aux troupes d’avancer vers le centre-ouest et Paris.
En effet, le général de Gaulle, ayant obtenu du général Eisenhower la mission de libérer Paris, lance la 2e Division Blindée pour délivrer la capitale. Issue de la « colonne Leclerc » des Forces françaises libres constituées en 1941 en Lybie et forte de 16 000 hommes et de 5 000 véhicules, la 2e DB qui a débarqué en Normandie le 1er août 1944 entre la première à Paris le 24 août 1944 avant de progresser vers l’est de la France et l’Allemagne au premier trimestre 1945. Fidèle au serment fait par Philippe de Hauteclocque « Leclerc » à Koufra le 2 mars 1941 : « Jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg », la 2e DB entre à Strasbourg le 23 novembre 1944.
Comment les cheminots ont-ils participé à cette étape décisive de la Libération ?
Tout d’abord en combattant au sein de la 2e DB. L’annuaire des anciens de la 2e division blindée de 1949 ne compte en effet pas moins de 167 salariés de la SNCF déclarés. Bien sûr, seuls sont recensés les anciens de la division qui ont souhaité adhérer à cette association, et ceux qui ont déclaré leur profession. De plus, il s’agit de leur emploi en 1949, quatre ans après leur démobilisation.
Quoi qu’il en soit, nous y retrouvons des cheminots de tous grades et services et dans toute la France : L’annuaire les classe en des catégories inégales, « employés SNCF (indéterminés) », « chauffeurs », « ajusteurs », « cheminots » ; ils se déclarent pour leur part comme ouvriers, mécaniciens, dessinateurs, agent technique, chef de district, surveillant, surveillant de train, serrurier, rédacteur, tourneur, ou tout simplement « agent ».
Nous savons aussi que plusieurs sont morts au combat en 1944-1945.
Nous proposons ici deux parcours : celui de Raymond Persignant (ou Persigant), tué devant Strasbourg le 17 novembre 1944, et celui de Jean-Claude Huckendubler, qui a témoigné de son expérience de soldat.
Ensuite, en prenant les armes dans les rangs des F.F.I., forces françaises de l’Intérieur.
Enfin, en reprenant la direction du réseau alsacien dirigé par la Reischbahn pendant quatre ans et en rétablissant le trafic ferroviaire pour assurer les transports militaires qui accompagneront la progression des alliés pendant l’hiver 1944-1945.
Le Centre national des archives de la SNCF (Le Mans) conserve ainsi les fiches établies à la sortie de la guerre qui font état des décorations reçues par les agents de l’entreprise au titre de leurs services militaires . Or la croix de guerre, le plus souvent accordée, correspond à une « citation » dont le texte révèle la façon dont ils ont contribué à divers titres à la libération de Strasbourg et de l’Alsace.
Ces fiches ont été rapprochées des dossiers de carrière et de pension conservés par le Centre des Archives du personnel de la SNCF à Béziers pour en savoir davantage sur chacun : la diversité de ces portraits illustre la variété des parcours au sein de l’entreprise.
Il ne faut pas oublier les cheminots qui se sont engagés dans la résistance en zone annexée par le Reich allemand bien avant la Libération : pour leur rendre hommage, nous évoquons la figure de Georges Wodli, mort sous la torture dans la nuit du 1er au 2 avril 1943.
Deux parcours de cheminots qui ont combattu dans les rangs de la 2e Division Blindée :
Des cheminots membres des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) qui ont participé à la Libération de Strasbourg :
Georges Wodli, symbole de la résistance cheminote en Alsace :
- Découvrez les archives du personnel SNCF: https://www.groupe-sncf.com/fr/groupe/patrimoine-archives/sardo
- Pour en savoir plus sur la mémoire et l’histoire de la SNCF : https://patrimoine.sncf.com/memoire/
- Un article sur les cheminots résistants en Alsace publié par Rails & histoire : 3.2 La SNCF en Alsace et Moselle de 1939 à 1945 : le rôle des cheminots – Chemins de fer et Deuxième Guerre mondiale

Une passion pour une locomotive à vapeur à Saint-Pierre des Corps !
Imaginez-vous à bord d’une locomotive à vapeur, une machine parcourant des milliers de kilomètres à toute vitesse, symbole de la modernité industrielle et de la transformation rapide de nos modes de vie. À Saint-Pierre des Corps, dans le Centre Val-de-Loire, une centaine de passionnés travaillent d’arrache-pied pour redonner vie à l’un des véritables trésors du patrimoine ferroviaire : […]
Imaginez-vous à bord d’une locomotive à vapeur, une machine parcourant des milliers de kilomètres à toute vitesse, symbole de la modernité industrielle et de la transformation rapide de nos modes de vie.
À Saint-Pierre des Corps, dans le Centre Val-de-Loire, une centaine de passionnés travaillent d’arrache-pied pour redonner vie à l’un des véritables trésors du patrimoine ferroviaire : la locomotive Pacific 231 E41, symbole historique d’une ville transformée par l’arrivée du train et par l’industrie de la réparation ferroviaire. Elle incarne aussi tout un univers : celui des cheminots et de la puissance industrielle du début du XXe siècle, mis en lumière par l’adaptation de 1937 de La Bête humaine d’Emile Zola, réalisée par Jean Renoir, et par l’œuvre d’Arthur Honegger Pacific 231 (1923, film de 1949).
Construite en 1936, puis mise en service en 1938 au dépôt de Calais, la locomotive a principalement assuré la liaison Paris-Calais, notamment pour tracter la “Flèche d’or”, prestigieux train reliant Paris à Londres. Pouvant circuler à la vitesse de 140km/h, la Pacific 231E 41 a parcouru en 36 ans deux millions de kilomètres, ce qui représente 50 fois le tour de la Terre ! Outre cette carrière exceptionnelle, elle représente surtout la phase la plus élaborée de la traction vapeur en France, issue des recherches de l’ingénieur centralien André Chapelon. Celui-ci a consacré sa vie à augmenter la puissance des locomotives en perfectionnant les circuits tout en économisant les combustibles.
En 1974, à la fin de la traction à vapeur, la SNCF fait le don de la machine à la ville de Saint-Pierre des Corps où elle est exposée sur le boulevard des Déportés pendant quarante ans.
Cependant, son exposition aux intempéries entraîne l’altération de certaines parties de la locomotive. Le 5 décembre 2013 la Pacific 231 E41 a été transportée au hangar aux avions mis à disposition par la Mairie sur le site des anciens Magasins Généraux de la SNCF. Grâce à l’implication de l’Amicale des Anciens et Amis de la Traction Vapeur section Saint-Pierre des Corps (AAATV SPDC) et au soutien de la Fondation La Loco dont la SNCF est l’un des mécènes, la machine est préservée et en cours de restauration.
La remise en l’état de roulement de la Pacific 231E 41 est un travail de longue haleine, qui dure donc depuis déjà plus d’une décennie, soutenu par la ville qui aide les membres actifs de l’AAATV sur le chantier, et par mobilisation de passionnés, de cheminots, de bénévoles engagés dans la préservation de notre patrimoine ferroviaire. Classée monument historique, elle est l’une des deux exemplaires de la Pacific Chapelon qui nous soient restés : la seconde est exposée à la Cité du Train à Mulhouse.
Cette année encore, le hangar a ouvert ses portes au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, l’occasion de rencontrer les bénévoles passionnés de l’AAATV et d’admirer le travail des équipes.
Crédit photos : AAATV SPDC
- Pour connaître les dates de visites et en savoir plus sur la restauration, rendez-vous sur www.231e41.fr et sur https://saintpierredescorps.fr/decouvrir-la-commune/la-locomotive-pacific-vapeur-231-e-41
- Pour en savoir plus sur la Pacific Chapelon et les trains à vapeur : https://www.citedutrain.com/quais-de-l-histoire

Les six ans de l’Incubateur du patrimoine au service de l’innovation !
Pour célébrer les six ans d’existence de l’Incubateur du patrimoine, le Centre des monuments nationaux a publié son premier “livre blanc”, un document qui revient sur les évolutions de l’incubateur et sur les expériences enrichissantes des agents et des start-up “incubées” qui ont participé à ce projet ambitieux. Fort de son réseau de 100 monuments […]
Pour célébrer les six ans d’existence de l’Incubateur du patrimoine, le Centre des monuments nationaux a publié son premier “livre blanc”, un document qui revient sur les évolutions de l’incubateur et sur les expériences enrichissantes des agents et des start-up “incubées” qui ont participé à ce projet ambitieux.
Fort de son réseau de 100 monuments dans toute la France, le Centre des monuments nationaux offre à l’Incubateur du patrimoine un terrain d’expérimentation unique pour tester de nouvelles idées de mise en valeur du patrimoine par le numérique et trouver des solutions concrètes pour les professionnels du patrimoine comme pour les différents publics.
Cette année encore, l’incubateur a mis l’accent sur des solutions innovantes pour répondre aux enjeux de la transition durable et de l’inclusion sociale dans les secteurs du patrimoine, de la culture et du tourisme.
Le Groupe SNCF, engagé pour l’innovation et fier de son héritage, est heureux d’avoir pu mettre en lumière son patrimoine lors de la 3e promotion de l’incubateur en 2020-2021, offrant aux start-ups des leviers d’expérimentation où le numérique est au service des enjeux d’inclusion des publics.
Ces projets, inscrits dans une mission d’intérêt général, de mémoire collective et de mise en valeur des territoires, ont su faire vivre le patrimoine SNCF grâce à Blumenlab qui a permis aux visiteurs de la Cité du Train d’entrer virtuellement dans des matériels ferroviaires fragiles et peu accessibles avec un outil de visite virtuelle simple à mettre en œuvre et à manipuler. De son côté, la start-up Lumeen a offert la possibilité aux résidents des EHPAD de voyager sur le mythique Train Jaune grâce à la réalité augmentée. Autant d’initiatives qui démontrent comment allier la préservation du patrimoine aux besoins d’aujourd’hui et de demain !
- Pour plus de détails sur l’impact de l’Incubateur du patrimoine et ses pistes de réflexion
- Pour en savoir plus sur le Train Jaune
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